Ces derniers mois, le groupe Renault a enchaîné les très mauvais scores au crash-test Euro NCAP. Chez Dacia, la nouvelle Sandero a eu deux étoiles, les Spring et Jogger n'en ont eu qu'une. Et du côté du Losange, la Zoé s'est carrément vue décerner un zéro pointé.
Euro NCAP ne s'est pas privé pour critiquer Renault, qui avait été le premier constructeur à décrocher les 5 étoiles en 2001 avec la Laguna 2. Pour l'organisme indépendant, ces résultats ont "ruiné l'héritage de la Laguna" !
Les responsables des marques avaient déjà expliqué que ces véhicules ne sont pas dangereux, ils sont homologués aux normes européennes. Le problème vient surtout de la notation d'Euro NCAP. Au fil des années, celle-ci a accordé de plus en plus de place à la présence d'aides à la conduite active. Euro NCAP ne note plus seulement leur présence, mais teste leur efficacité.
Et Luca de Meo, directeur général du groupe, vient de monter au créneau. Il a été interrogé à ce sujet lors de la présentation du concept Scenic Vision, dont une partie du cahier des charges est justement dédiée à la sécurité.
Il dit "respecter" l'organisme indépendant, n'oubliant pas que Renault a joué le jeu pendant des décennies, communiquant abondamment sur les cinq étoiles, et reconnaissant que ces résultats ont aidé à améliorer les voitures. Mais cette fois, il veut que le débat soit ouvert sur la notation pour retrouver du bon sens, invitant les autorités à mieux définir ce qui est vraiment important en matière d'équipements de sécurité. De Meo a ainsi dit : "Parfois, je vois des choses qui défient la logique".
L'évolution de la note de la Zoé peut illustrer cette remise en cause. Elle est passée de cinq à zéro étoile. Or, en cas de crash, ses occupants ne sont pas en danger de mort, ce que peut suggérer au grand public cette note, qui se base avant tout sur des équipements actifs.
À propos des innovations à venir, Luca de Meo explique qu'il faut se concentrer sur des équipements qui apportent "des solutions à des cas réels", sans faire des voitures de type sapin de Noël avec des technologies inutiles. Selon lui, on arrive " à la limite des fournisseurs essayant d'imposer leurs propres idées plutôt que de faire ce qui est bon pour les clients."
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