Curepipe : les incongruités routières

2 months, 3 weeks ago - 6 February 2024, Le Mauricien
Curepipe : les incongruités routières
L’article de Week-End sur la nécessité d’un master plan pour les routes semble avoir inspiré la mairie de la ville de Curepipe.

Après des travaux de patchwork post-cyclones Belal, place au réasphaltage. C’est bien, sauf que le choix des artères à rétablir complètement laisse vraiment perplexe.

Les travailleurs affectés à cet ouvrage semblent avoir eu des instructions strictes pour que les travaux soient complétés dans les meilleurs délais. Et, averse et vents ou non, ils se sont mis à la tâche pour couvrir une bonne partie de l’ouvrage à réaliser en une journée.

Sauf que l’attention particulière pour cette rue spécifique a suscité bien des interrogations. Les habitants du lieu et ceux qui fréquentent cette région parce qu’ils se rendent au supermarché du coin, pour satisfaits qu’ils sont à pouvoir enfin emprunter un chemin digne de ce nom, se demandent quand même pour quelles raisons des travaux de cette envergure ont été entrepris sur cette route-là.

Et pourquoi pas d’autres rues plus passantes et défoncées comme les routes du Jardin, College Lane, à côté du collège Royal et la nouvelle clinique Ferrière, transformé en lac à la première averse, Sir Célicourt Antelme et de Rochecouste près du Lycée La Bourdonnais et du Forum, ainsi que d’autres avenues très fréquentées encore toujours dans un piteux état.

Des Curepipiens ont essayé d’obtenir une explication auprès des autorités, mais en vain. Pas étonnant qu’ils soient arrivés à la conclusion que celle qui est la plus plausible est qu’un proche de ministre, de maire ou de conseiller habite la rue Lislet Geoffroy.

Sécurité, haies, discipline et laxisme local

Oui, les haies de bambous sont jolies en plus d’être utiles pour retenir les eaux pluviales, mais faut-il encore que ceux dont les résidences sont bordées de ces précieuses plantes les entretiennent et qu’elles ne deviennent pas une menace pour la sécurité des usagers de la route.

Le cas le plus éloquent du laxisme des autorités étatiques et régionales est celui de la croisée Floréal Road/Allée Brillant. Après des accidents et des appels désespérés de ceux qui empruntent ce carrefour, les autorités ont fini par y installer des feux de signalisation, ce qui facilite et sécurise la circulation. Bravo et merci.

Mais il y a un hic, c’est que le propriétaire de la maison qui se trouve juste à l’angle en sortant de Résidence Mangalkhan et de l’accès à Sadally Road laisse sa haie de bambous déborder sur Floréal Road sans que les autorités ne soient intervenues pour l’enjoindre d’entretenir sa bordure pour ne pas gêner tant les piétons que les automobilistes ou de le mettre à l’amende s’il n’obtempère pas.

Ce qui risque d’arriver un de ces jours, c’est qu’un automobiliste qui sort de Résidence Mangalkhan renverse un piéton sous la haie de bambous de ce propriétaire dont l’incivisme aurait dû depuis longtemps être sanctionné.

Un tel laisser-aller vis-à-vis de propriétaires ou d’occupants de résidence bordées de haies de bambous non entretenues peut aussi être « apprécié » à la rue St Clément à Curepipe ou à la jonction de Robinson Road, Floréal, à la hauteur de la rue La Hausse de la Louvière.

Y a-t-il encore des inspecteurs dans les mairies concernées ? La question est légitime étant donné ce laxisme révoltant qui caractérise la gestion de nos villes depuis quelque temps. Vivement les municipales !