Cet habitant de Chebel, âgé de 64 ans, avance que c'est Marcelin Humbert qui a percuté son véhicule de l'arrière.
Dans sa version des faits, le sexagénaire relate qu'il se dirigeait vers Saint-Martin vers 9h30 quand arrivé rue Raymond Rivet, à Mont-Roches, il a voulu se garer sur le trottoir pour se rendre dans une boutique. ll dit avoir allumé son clignotant pour indiquer aux usagers de la route son intention de faire marche arrière. « Letan mo guet dan retrovizer, mo trouv enn motosiklet pe vini foul vites », explique-il. Le chauffeur dit avoir appliqué un coup de frein. « Se enn reflex monn gagne sa ler la. »
Selon la police, cette manœuvre aurait surpris Marcelin Humbert qui n'aurait pas eu le temps de redresser sa Honda de 600 cc. La grosse cylindrée a percuté la corbeille de la camionnette. L'impact a été d'une telle violence que Marcelin Humbert a été projeté sur l'asphalte tandis que sa moto a terminé sa course dans un buisson avoisinant. Selon le sexagénaire, il a pris peur en voyant venir des membres du public en sa direction et devait quitter les lieux pour se constituer prisonnier au poste de police de Camp-Levieux. Très vite, la police de la localité a été mise au courant de cet accident. Plusieurs hauts gradés de la Western Division ont fait le déplacement sur les lieux de l'accident alors qu'un médecin du Samu a confirmé le décès de Marcelin Humbert sur place. Sur les instructions du Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, le cadavre a été transféré à la morgue de l'hôpital Victoria à Candos où l'autopsie a attribué ce décès à un "shock due to rupture of heart".
Le sexagénaire a été soumis à un alcotest qui s'est avéré négatif. Il a dit ne pas connaître personnellement Marcelin Humbert et ne lui a jamais parlé. Après son interrogatoire, le conducteur a été placé en détention. Il est attendu en justice aujourd'hui où il doit répondre d'une accusation provisoire d'homicide involontaire. Sa camionnette a été réquisitionnée pour les besoins de l'enquête.
Par ailleurs, la police a appris que Marcelin Humbert détenait un "Leaner" datant de 2006. Et d'estimer que le modèle de son engin est utilisé par des motards expérimentés. Pour comprendre le déroulement de cet accident, la police a aussi sollicité l'aide du voisinage sur la rue Raymond Rivet à la recherche des images des caméras CCTV pouvant les aider à comprendre les circonstances de ce drame. Et concernant les allégations sur la présence d'une voiture suspecte à côté de la camionnette au moment de l'accident, la police avance que « seulement la camionnette est impliquée dans l'accident selon nos informations, mais une enquête est en cours ». À noter que Marcelin Humbert était parti quitter son fils de huit ans à l'école et rentrait chez lui à Barkly quand l'accident s'est produit.
Rama Valayden adresse une lettre au CP
Les avocats Rama Valayden et Rouben Mooroongapillay ont adressé une correspondance au commissaire de police, hier, après cet accident. Ils demandent que les images des caméras CCTV de la localité soient sécurisées « as a matter of urgency and in the interest of justice ». Les avocats ont fait comprendre à Khemraj Servansing que Marcelin Humbert aidait les Avengers sur le terrain dans l'enquête sur les décès de Soopramanien Kistnen et de Manan Fakoo. Rama Valayden rappelle que la victime faisait partie d'une équipe qui assurait sa sécurité.
Le chauffeur de la camionnette que Marcelin Humbert a percutée hier, ce qui a causé sa mort, a été arrêté hier par la police. Patrick Do avait quitté le lieu de l’accident immédiatement mais s’est rendu au poste de police de Camp-Levieux. Il a été traduit en Cour de Rose-Hill ce matin. La police a objecté à sa remise en liberté pour des raisons de sécurité.
Dans sa version, Patrick Do a soutenu que sa camionnette était garée et que la motocyclette de Marcelin Humbert l’a percuté à l’arrière.
Par rapport à un éventuel foul play, l’homme de loi du chauffeur, Me. Rouben Mooroongapillay, affirme que son client n’a rien à voir avec cela car il était garé. Il affirme que la police devra maintenant déterminer si un autre véhicule de façon préméditée, causé la collision entre la motocyclette et la camionnette.
Mais Me. Rouben Mooroongapillay émet des sérieux doutes sur les caméras safe city pour faire la lumière dans cette affaire.
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