L’affaire a été transmise à la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge pour une enquête approfondie. Tout a commencé lorsque deux jeunes, dont l’un est un mineur âgé de 15 ans, ont été admis à l’hôpital, affirmant être victimes d’un délit de fuite aux petites heures du matin du 1er janvier. Selon leur récit, un véhicule les aurait percutés sur la route Royale à St-Joseph, avant de prendre la fuite. Des témoins de l’accident les ont conduits à l’hôpital SSRN.
Quelques heures plus tard, un gérant de restaurant de 41 ans s’est présenté au poste de police de Terre-Rouge pour porter plainte. Il a expliqué qu’aux environs de 1 h 30 du matin, le 1er janvier, alors qu’il circulait à moto le long de la route Royale à St-Joseph, il a été frappé au casque, perdant ainsi l’équilibre, chutant, et se blessant au front. Cinq individus sont ensuite intervenus, le tabassant violemment. L’un d’entre eux, armé d’un sabre, l’a contraint à monter à bord d’une voiture. Ils l’ont conduit à un guichet automatique où il a été contraint de retirer Rs 10 000, avant de se faire déposséder de tous ses effets personnels. Ils l’ont ensuite déposé dans les environs de Pamplemousses. Après l’incident, le quadragénaire a marché jusqu’à chez lui avant de se rendre à l’hôpital. À sa sortie, il est retourné à l’endroit où il avait été embarqué, mais sa moto avait disparu.
Le lendemain, la CID de Terre-Rouge a pris en charge l’enquête. Elle a interpellé un boucher de 27 ans, qui a avoué que le quadragénaire, en état d’ébriété, avait percuté les deux jeunes et endommagé la voiture d’un habitant de la région, alors qu’il célébrait le Nouvel an avec ses amis. Les deux parties ont conclu un arrangement à l’amiable, le quadragénaire s’engageant à verser Rs 10 000 pour les réparations. Le propriétaire de la voiture a corroboré cette version, précisant que le quadragénaire avait volontairement pris place dans le véhicule et demandé à être déposé à Mahogany à son retour. La moto a été retrouvée dans la cour du boucher, et les deux jeunes ont été autorisés à rentrer après avoir donné leur version des faits.