À l'agenda : discuter des mesures qui pourraient être prises pour atténuer l'impact des déviations routières dans la capitale sur le travail. L'une de ces possibilités : l'introduction du flexitime dans le secteur public.
Déjà, mardi 6 février, au Maritim Resort & Spa, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, avait suggéré d'introduire le flexitime afin de faire face aux embouteillages causés par les déviations au Caudan dans le sillage de la construction de l'autopont Decaen. Et pour le ministre de la Fonction publique, Eddy Boissézon, «c'est une possibilité envisageable».
Lors de la réunion qui se tiendra entre les officiels du ministère et l'officier responsable du flexitime, «toutes les suggestions seront prises en considération. Nous allons prendre les dispositions qui s'imposent», explique Eddy Boissézon.
Responsabilités familiales
Le ministre de la Fonction publique fait ressortir que nous sommes en période de rodage et qu'il devrait y avoir des améliorations au niveau de la circulation. Une solution, ajoute Eddy Boissézon, serait d'inciter les gens à utiliser le transport en commun.
Or, le président de la Federation of Civil Service Union, Narendranath Gopee, s'est prononcé contre l'introduction du flexitime. Faisant valoir que «les fonctionnaires ont des responsabilités familiales». Il concède néanmoins qu'il faut trouver une formule pour éviter tout abus de la part de certains fonctionnaires. Ces derniers pourraient, en effet, utiliser les embouteillages causés par les déviations routières pour justifier leur retard, alors que la raison est tout autre.
Et le secteur privé ?
Et du côté du secteur privé, qu'en pense-t-on ? Pradeep Dursun, le Chief Operating Officer de Business Mauritius, affirme être dans une phase de rodage également. «Un plan de déviation a été mis en place. Est-ce qu'il marche ou pas ? Il faut voir.»
Au dire du COO de Business Mauritius, «il faut au moins un mois pour comprendre l'impact sur les retards». Il affirme qu'il est «trop tôt pour tirer des conclusions».