Un des passagers, assis à l’avant, est descendu du véhicule et l’a interpellé avec insistance, se présentant comme un policier. Le jeune homme a ensuite porté plainte au poste de police de Phoenix.
«Nou lapolis nou, pa sove sinon to pou gagn *** la. Koz vre, pa koz manti», lui aurait lancé l’homme en le maintenant fermement et en fouillant dans ses poches. La situation a rapidement dégénéré lorsque le jeune homme a été contraint de monter sur la banquette arrière du véhicule, sous la menace du conducteur.
À l’intérieur de la voiture, l’un des deux hommes a poursuivi la fouille, s’emparant du téléphone du jeune homme ainsi que de son mot de passe, obtenu sous la contrainte. Le téléphone a été déverrouillé, et plusieurs applications, dont WhatsApp et la galerie de photos, ont été consultées. Un appel a même été passé à un autre numéro.«Inn gagn to nimero aster», lui aurait lancé l’un des agresseurs.
Mais l’intimidation ne s’est pas arrêtée là. Les deux hommes ont exigé l’adresse de la victime et l’ont forcée à les conduire jusqu’à son domicile. Une fois sur place, ils l’auraient averti :«Nou’nn fini trouv to lakaz. Si bizin tir enn warrant, nou pou tir enn warrant. Nou pou rant kot twa ek to kapav gagn enn ta problem.»
La voiture a ensuite pris la direction de Saint-Paul, où la victime a été déposée à proximité d’un commerce. Avant de partir, les individus lui ont rendu son téléphone, non sans le menacer une dernière fois :«Mo’nn fini gagn to nimero telefonn, to lakaz ek to kart idantite. Si to koze, to pou gagn sirpriz.»
Fait troublant : les deux hommes qui se sont présentés comme policiers n’ont à aucun moment exhibé de carte d’identité, de badge ni d’autre preuve de leur appartenance aux forces de l’ordre. Le jeune homme affirme pouvoir les identifier formellement et dit craindre désormais pour sa sécurité. Une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur cet incident.