En effet, plusieurs passagers sur le trajet Port-Louis-Rose-Hill se plaignent d’un manque de bus de la compagnie Rose-Hill Transport (RHT) depuis mardi dernier. Une passagère, qui se trouvait à la gare Victoria vers 14 heures, affirme avoir dû attendre longtemps un bus pour se rendre à Beau-Bassin.
«J’ai attendu environ une heure et finalement j’ai dû opter pour une autre compagnie d’autobus.» Deux de ses collègues ont rencontré le même problème le lendemain. L’une d’elles explique: «J’ai attendu le bus vers 15h30 mercredi pour Beau-Bassin mais il y avait d’autres qui se dirigeaient vers Bagatelle ou des bus express.» Cette situation incommode des passagers, surtout ceux qui ont choisi de ne pas prendre le métro.
Qu’en pense RHT? Dans un communiqué émis hier, la direction admet qu’il y a une perturbation sur ses lignes. En effet, sa compagnie est la plus touchée puisque le métro s’est installé sur ses lignes d’opération en premier, provoquant des bouleversements dans la planification de ses lignes principales et la mise en place des feeder buses. Du coup, il a fallu réorganiser les lignes.«RHT s’est vue contrainte de transférer presque 20 % de sa flotte régulière pour satisfaire cette demande à très court terme, provoquant des perturbations et une réorganisation complexe pour satisfaire une demande très aléatoire et pas garantie», peut-on lire dans le communiqué. Toutefois, la compagnie affirme être dans l’impossibilité, à ce stade, de mesurer la demande, le marché faisant face à la nouveauté et les feeder buses étant gratuits.
Pour l’opérateur, la demande des feeder buses est arrivée dans un délai très court. Selon les chiffres communiqués par la RHT, depuis le lancement du métro le 22 décembre jusqu’au 6 janvier, l’opérateur a subi un net recul et une baisse de sa fréquentation de 20 %, correspondant aux passagers qui ont migré vers le métro. 17 feeder buses desservent huit lignes entre Rose-Hill et Port-Louis. Ainsi, pour satisfaire la demande, il a fallu transférer presque 20 % de sa flotte régulière. Du coup, la compagnie a placé une commande de 13 bus électriques supplémentaires qui seront sur la route à partir de mai.
Quid des autres opérateurs de bus ? Y a-t-il eu des répercussions sur les lignes normales ? Du côté de la CNT, l’on affirme qu’il y a un impact sur les opérations qu’il est difficile d’évaluer pour le moment. «Nous ne savons pas si l’engouement pour le métro continuera. Est-ce que cette tendance se maintiendra? Est-ce que ce sera constant ?» L’on affirme que seuls trois feeder buses desservent deux lignes. «Ce sont des petits bus et il n’y aura pas de gros impact. Cinq lignes normales sont concernées. Ce n’est que dans 4-5 semaines qu’on en connaîtra l’impact.»
Du côté d’UBS, il n’y a que quatre routes empruntées par les feeder buses. «Les autres routes opèrent normlement.» Sauf que dimanche, un internaute a affirmé sur les réseaux sociaux avoir attendu un bus pour Beau-Bassin de 11h50 à 13h22, à l’arrêt de l’ex-Shoprite, à Trianon.Pour l’UBS, ce qui s’est produit dimanche est un cas isolé.
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