Cette scène est digne d'un film hollywoodien. Une vingtaine d'individus ont débarqué en colère à la station de police de Flic-en-Flac dimanche aux petites heures du matin, en apprenant que trois personnes avaient été arrêtées alors que des agents de la Traffic Branch effectuaient un contrôle routier.
La première arrestation concerne un jeune homme en état d'ivresse qui conduisait une Mitsubishi rouge. Celui-ci aurait refusé de se soumettre à un alcootest et de présenter son permis de conduire. La deuxième, est celle d'une jeune femme habitant Coromandel. Cette dernière aurait fait preuve d'un comportement violent envers les agents de police. Et la troisième, un peintre de 33 ans, habitant Roche-Bois.
Alors que les agents de police commençaient à exécuter les procédures d'arrestation, une foule s'est attroupée devant le poste et a demandé que les trois individus soient libérés. Devant le refus des agents, le groupe a pénétré de force dans le bureau, puis s'est mis à taper sur les tables, appelant les trois personnes arrêtées. C'est alors que l'un d'eux a retiré les menottes des deux hommes et de la jeune femme, avant de les guider vers la sortie pour prendre la fuite.
Les limiers de la FIO les ont aussitôt coursés, ne parvenant toutefois pas à les rattraper. Les images des caméras de la région ont été visionnées. Il a été constaté que les individus ont pris la fuite à bord de plusieurs véhicules. Mais dimanche matin, l'habitant de Roche-bois, accompagné de son homme de loi, Me Sanjeev Teeluckdharry, a porté plainte pour brutalité policière au poste de police de Piton. Ce dernier portait des blessures sur différentes parties de son corps. Selon sa version des faits, il se rendait à Flic-en-flac en compagnie de son ami, le conducteur de la voiture, lorsqu'il a vu que des policiers en face de la superette Spar, s'en prenaient violemment à un homme : «Je suis descendu pour voir ce qui se passait. Les agents m'ont demandé de me soumettre à un alcootest. J'ai accepté, car je ne conduisais pas. Mais entre-temps, mon ami qui était au volant du véhicule a pris la fuite.» Selon le trentenaire, au lieu de faire son ami souffler dans l'alcootest, les policiers se seraient mis à l'agresser à coups de pied et coups de poing : «L'un des agents a également arraché ma chaîne, dans laquelle il y avait un souverain.» Et ce serait, après l'avoir brutalisé que les policiers l'auraient conduit au poste, ou il aurait cette fois, été menotté avant d'être de nouveau battu.
Une enquête a été ouverte, sous la supervision de l'ASP Oomeer, du CI Mahadawoo et du Sergent Sandra.
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