"Construisez vos rêves", dit le slogan de la marque chinoise BYD qui, elle, n'hésite pas à les financer. Pendant que l'Europe mène l'enquête pour savoir si des financements publics chinois sont derrière ces géants automobiles prompts à la colonisation internationale, BYD avance. En fin d'année dernière, BYD a ainsi confirmé la construction de sa première usine européenne en Hongrie, du côté de Szeged. La marque, qui a doublé Tesla dans les ventes d'électriques fin 2023, espère ainsi mieux s'implanter et servir le marché européen qui lui fait encore défaut. Tout comme l'Amérique du Nord. Mais il y a encore un déficit d'image à combler pour BYD qui a trouvé une petite parade intéressante.
BYD remplace Volkswagen
Comme un signe d'un chinois voulant remplacer un européen sur son propre sol, BYD sera le sponsor officiel de l'Euro 2024 de football ! Un sponsoring occupé par Volkswagen en 2021... mais c'est bien BYD qui a remporté le contrat cette année alors que son prédécesseur allemand fait face à une période plus compliquée : réduction des coûts (les salaires des dirigeants vont être bloqués, des emplois non reconduits) et guerre des prix sur l'électrique. BYD, lui, profite de cette opportunité : "le leader mondial des véhicules à énergie nouvelle fournira des voitures électriques pour différents partenaires pendant toute la durée du tournoi. Ce partenariat est en accord complet avec la volonté de l'UEFA de promouvoir un championnat d'Europe plus vert et plus durable", commente le directeur marketing de l'UEFA, qui organise l'Euro, une compétition qui apprécie aussi la couleur verte des billets, d'où qu'ils viennent. C'est la deuxième fois qu'une marque asiatique sponsorise l'Euro après Kia en 2016.
BYD ses bateaux, et ses prix qui baissent !
Le 9 janvier dernier a eu lieu l'inauguration en Chine du premier navire de transport de BYD, le BYD Explorer No.1. Il n'est pas la propriété directe de BYD, mais le constructeur en est l'utilisateur exclusif ! Il permettra à la marque d'acheminer 7000 véhicules depuis la Chine spécifiquement vers l'Europe. 7 autres sont en projet de construction pour la même capacité d'emport.
Toutes les planètes sont donc alignées pour BYD qui a pourtant paradoxalement un retard là où on ne l'attendait pas : les prix. Les marques chinoises sont connues pour être particulièrement compétitives, mais le SUV Atto 3 est aujourd'hui aussi cher que certaines concurrentes européennes mieux établies. BYD n'a pas tardé à réagir en rabotant sévèrement le prix de son SUV qui passe de 43 690 € à 37 990 €. BYD n'avait pas le choix puisqu'elle perd logiquement le bonus CO2 en 2024. La Seal, elle, ne bouge pas et reste à 46 990 €.
Related News