Gare de Curepipe : Les retards répétitifs des autobus décriés

Retards en série, modifications d’horaires, défaut d’informations et autobus bondés sont à l’origine de l’indescriptible pagaille qui y prévaut depuis plusieurs semaines. Le constat est tel qu’il n’est pas rare de rencontrer des passagers invectivant les receveurs d’autobus, lesquels ne savent plus à quel saint se vouer pour apaiser les tensions.

« Je suis désormais un abonné aux retards chroniques au travail », dénonce Nicolas Bigman, qui prend l’autobus tous les matins depuis 20 ans à la gare de Curepipe. Il figure parmi ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme sur les réseaux sociaux quant aux retards répétitifs des autobus de la Compagnie Nationale de Transport (CNT) et du United Bus Service (UBS) à la gare temporaire aménagée en face de Jan Palach. En effet, il ne se passe pas un jour sans que les voyageurs ne se plaignent de ce problème qui est illustré par les longues files d’attente dès 7h30. La tension était palpable, jeudi. Piqués au vif par le retard de l’autobus devant les transporter à Port-Louis, des passagers ont tenté, en vain, de chercher le chef de gare pour lui dire ses quatre vérités. Ce dernier aurait manifestement déguerpi, en constant le courroux des voyageurs débout sous une pluie fine.

Ils sont nombreux à décrier la surcharge et la promiscuité à bord des autobus. « Quand le bus arrive, enfin, on est obligé de s’agglutiner à nos risques et périls durant cette période de pandémie puisqu’il y a ceux qui attendent de 8h15 et de 8h30. C’est n’importe quoi !  Mo patron pa konn tou sa là, li », nous confie une employée d’une usine à Coromandel, après avoir tiré une longue bouffée de sa cigarette. D’autres usagers pointent du doigt la vétusté de certains autobus et s’impatientent de l’arrivée du métro dans la ville.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Traffic Manager de la compagnie UBS, Yusuf Sairally, affirme ne pas être  au courant de ces retards conséquents mais compte bien se rendre sur place pour tenter de trouver une solution. « Certes, nous sommes conscients qu’il existe des petits retards liés aux embouteillages à Phœnix, mais nous pensions que ce problème était chose du passé avec l’ouverture des deux autoponts à Jumbo. Les voyageurs peuvent compter sur moi pour remédier à la situation. »