Infrastructures : des « smart bus shelters » aménagés dans le pays d’ici septembre

5 years, 6 months ago - 18 May 2019, Le Mauricien
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Attendre un autobus pendant des heures est loin d’être agréable.

À un moment où le pays veut numériser ses services, la National Transport Authority (NTA), organisme sous la tutelle du ministère des Infrastructures publiques, installera bientôt des "smart bus shelters" à travers le pays, et ce dans le but d'améliorer la vie des citoyens qui voyagent en autobus.

Ces abribus intelligents indiqueront l'heure d'arrivée des autobus, le nombre de sièges disponibles ainsi que le trajet. Ce projet sera inauguré d'ici septembre.

« Le projet de "smart bus shelter" fait partie intégrale de la stratégie du gouvernement de moderniser le pays et de donner du confort. Ces "smart bus shelters" sont plus esthétiques et plus agréables et protégeront en même temps les gens. Ce sera un moyen de communication avec les citoyens », explique le Senior Adviser au ministère des Infrastructures publiques, Sudesh Lallchand.

Ces abribus intelligents auront des dispositifs qui permettront aux voyageurs de savoir l'heure d'arrivée d'un autobus. « Et, à terme, on saura même quel est le nombre de sièges disponibles », dit-il. Il ajoute : « Ceci permettra aux gens de savoir comment gérer leur temps. » Prenant l'exemple des pays étrangers, où ces abribus intelligents existent, il soutient que ce sera un « bon moyen de communication ».

Si la communication sur les heures et le trajet des autobus est le point primordial, des spots publicitaires, principalement axés sur la sécurité routière, seront aussi diffusés durant les temps morts. « Ces abribus intelligents permettront aussi à l'État de générer d'autres revenus en vendant des spots publicitaires », dit-il. Sudesh Lallchand fait ressortir que des investisseurs peuvent construire ces abribus intelligents et les utiliser pour leurs annonces. La deuxième option sera que le gouvernement construise les abribus et que les entreprises y passent leurs publicités.

Selon le Senior Advisor, l'idée du gouvernement est de démocratiser ces abribus intelligents dans différentes régions. Toutefois, tout sera fait étape par étape. « Des investisseurs qui veulent construire ces abribus intelligents choisiront des régions les plus habitées car ce sera plus rentable pour eux. Nous adopterons une "dual approach", où il y aura un équilibre sur le moyen terme entre les villes et les villages, majeurs et petits », dit-il.

Répondant au manque d'espace pour l'installation de ces abribus, surtout sur les routes royales, où il est dangereux d'attendre les autobus, Sudesh Lallchand indique que le ministère des Terres et du Logement, la NTA et la TMRSU étudient ces régions. L'acquisition de quelques mètres de terrain devra être faite. « Nous demanderons aussi l'élan de patriotisme des habitants pour céder une petite parcelle de terre pour cet abribus », dit-il. Avec ce système, Sudesh Lallchand soutient que les autobus seront dotés d'un émetteur pour pouvoir communiquer avec ces abribus.

Par ailleurs, la semaine prochaine, l'appel d'offres pour le "cashless system" sera lancé. Il fait ressortir que le Metro Express utilisera un système "cashless" de même que les autobus. « Chaque autobus devra posséder un émetteur pour communiquer avec la NTA afin de comptabiliser et effectuer le paiement », dit-il. Plusieurs régions, dit-il, ont déjà été choisies pour l'installation de ces abribus intelligents.

Au niveau de la sécurité de ces abribus intelligents, Sudesh Lallchand rappelle que le projet de Smart City, avec l'installation de 4 000 caméras à travers le pays, sera une réalité le mois prochain. « Grâce à ces caméras, il sera facile de savoir qui sont ceux qui vandalisent les abribus fraîchement construits », explique-t-il. Il poursuit : « Ceux qui sont trouvés coupables seront sévèrement punis par la loi. »

Pour rehausser la surveillance, il avance que le ministère des Infrastructures publiques est en discussion avec la police et Mauritius Telecom pour l'installation de caméras dans des régions, où les caméras de Safe City ne seront pas installées. Un total de 150 caméras sera mis en place, suivant des études de la TMRSU.