La famille Maudarbocus, à Quatre-Bornes, peine à surmonter l'événement tragique qui a fait basculer leur vie du jour au lendemain. En effet, elle a perdu leur jeune fils de 29 ans, Hashim Maudarbocus, dans un accident de la route, survenu aux petites heures du 21 octobre. Le jeune homme était un grand passionné d'automobile et de rallye. En même temps, il pratiquait le social et avait des plans pour les personnes des milieux défavorisés.
Le Dr Siddick Maudarbocus, directeur des Mariannes Wellness Center et père de la victime, dit avoir perdu un fils exemplaire. « Hashim était un très bon garçon et avait une âme pure. Je dirais même qu'il était trop pur pour ce monde. Il était non seulement un fils exemplaire mais aussi un citoyen avec un cœur en or. Ceux qui le connaissaient comprendront ce qu'ils ont perdu », confie le Dr Siddick Maudarbocus d'une voix triste.
Ancien élève au collège Saint-Esprit, Hashim a entamé ses études supérieures en Construction Engineering à la Kingston University à Londres, suivies d'une maîtrise en Business Management de l'Université de Londres. Son père relate qu'il est retourné à Maurice en 2014 pour l'épauler dans ses affaires. « Nous devions rénover le centre de bien-être à Les Mariannes et Hashim a pris la responsabilité du projet. Il a eu l'idée d'introduire de nouveaux services comme une piscine, entre autres. Malgré son jeune âge, Hashim était un fils responsable qui s'est lancé sur le marché du travail très vite. À cette époque ce qui m'a impressionné chez Hashim, c'est qu'il venait travailler aux Mariannes à vélo. Il faisait le parcours de Quatre-Bornes jusqu'aux Mariannes à vélo. Il pratiquait le sport et prenait soin de sa santé. En travaillant au centre, il a commencé à maîtriser la médecine thérapeutique également », confie le Dr Maudarbocus.
Depuis qu'il est petit, Hashim a développé une passion pour l'automobile et les rallyes. Selon le médecin, il trouvait son inspiration en son oncle Rayhaan Alladeen, champion de rallye à Maurice. « Il était doué pour le sport. Il avait même lancé un petit commerce à Quatre-Bornes. Il importait des pièces de rechange pour les véhicules. L'argent que Hashim recevait de ce commerce, il le distribuait aux personnes qui étaient dans le besoin. Mon fils pratiquait aussi le social. Il aimait venir en aide à des personnes vulnérables. Il se faisait aussi un devoir de distribuer des cadeaux à des enfants dans les orphelinats. Le "non" n'existait pas dans son vocabulaire. Il était quelqu'un qui avait beaucoup de plans pour les moins chanceux », confie son père.
Malgré toutes ces responsabilités, Hashim croquait la vie à pleines dents. Selon le Dr Siddick Maudarbocus, son fils a visité beaucoup de pays. « Il aimait voyager. Il s'est rendu dans plusieurs pays, notamment l'Asie, Singapour, la Malaisie, l'Europe. Pour moi, j'ai perdu un fils qui était aussi mon compagnon et un ami. Là où il est, il envoyait des messages WhatsApp à sa mère et à moi pour nous dire qu'il nous aimait fort et que nous comptions beaucoup pour lui. Ces messages me manqueront énormément. Mais je sais que Dieu a de meilleurs plans pour lui. Je me console en me disant qu'il est mieux là où il se trouve. Je dois être fort pour ma famille », soutient-il.
Le Dr Siddick Maudarbocus revient sur cette nuit fatidique. « Hashim a quitté la maison vers 22h30 dans la nuit du mardi 19 octobre. Il nous a informés que la voiture d'un de ses amis était tombée en panne à Plaisance, à proximité de l'aéroport, et qu'il devait aller l'aider. Plus tard, il m'a envoyé un message pour me dire qu'il allait tarder car il fallait attendre un remorqueur. Vers 3h30 le mercredi 20 octobre, Hashim a heurté un mur en béton à Montagne-Ory. Il rentrait à la maison de Port-Louis. Hashim était dans une voiture de compagnie, car sa voiture était en panne. Normalement, il est un très bon conducteur. Il maîtrise bien sa voiture. Peut-être qu'il n'a pas eu les mêmes réflexes avec la voiture de la compagnie », avance Dr Siddick Maudarbocus.
Ce dernier n'a appris la mauvaise qu'à 6h15. « C'est une personne qui m'a appelé pour me dire que Hashim avait eu un accident. Je me suis rué au poste de police de Moka où j'ai appris la terrible nouvelle. C'était un grand choc pour la famille, car nous sommes très soudés. Ses trois sœurs, Noorie, Hannah et Youshra, qui sont en Angleterre, sont très affectées. Elles n'ont même pas eu la chance de voir leur frère pour une dernière fois. De plus, elles ne peuvent pas venir en raison du protocole sanitaire pour la COVID-19. Hashim était le troisième de mes enfants et ils étaient tous très complices », confie-t-il.
Les funérailles de Hashim ont eu lieu à hier à 12h30. Il a été inhumé au cimetière de Phoenix. « Hashim repose aux côtés de son grand-père, qui est décédé il y a 30 ans à la même date, soit le 21 octobre 1990. Hashim est venu au monde un an après la mort de son grand-père », fait-il ressortir.
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