Riche en chocolat, belles routes et pilotes de talent, la Suisse présente un défaut rédhibitoire pour les fans de sport automobile : depuis 1956, les courses y sont strictement interdites. Enfin, pas toujours si strictement, puisque quelques évènements s’y sont tout de même tenus, dont des courses de côte et deux ePrix de Formule E, qui avaient reçu une dérogation puisque électriques
Mais en 2022, cette interdiction vieille de 66 ans devrait être levée. Pour mémoire, le gouvernement Suisse avait introduit, en réaction à la tragédie des 24 Heures du Mans 1955 (83 morts), une interdiction totale de la course sur circuit en public. C’est le fameux article 52 de la Loi fédérale suisse :
« Il est interdit d’effectuer avec des véhicules automobiles des courses en circuit ayant un caractère public. Le Conseil fédéral peut autoriser certaines exceptions ou frapper d’interdiction des compétitions automobiles d’un autre genre ; en prenant sa décision, il tiendra compte principalement des exigences de sécurité et de l’éducation routière. »
Suisse : l’article 52 bientôt supprimé, le retour des courses sur circuit !
Une loi historique, et un positionnement unique en Europe. Mais malgré un contexte de plus en plus répressif contre l’automobile et les sports mécaniques en général, la Suisse va revenir sur sa décision. En effet, d’après le média suisse Le Matin, la suppression de l’article 52 a été votée à 27 voix contre 15 par le Conseil des États. Et si la décision définitive n’est pas encore entérinée, car cette mesure est intégrée dans une réforme plus large qui reste à voter. Le retour du sport auto en Suisse devrait être rapidement acté.
En revanche, le timing de cette mesure peut prêter à questions. En effet, la Suisse ne dispose pas de circuit permanent permettant d’accueillir un évènement de grande envergure type Formule 1, endurance ou MotoGP. Et la Formule E a déjà réussi à courir dans le pays malgré l’interdiction. Et l’opinion publique sur la lutte contre le réchauffement climatique, le prix des carburants, et l’explosion du prix des voitures neuves, ne forme pas un cadre idéal pour l’arrivée de nouvelles compétitions. Mais le gouvernement suisse a peut être de la suite dans les idées…
Reste que les suisses devraient pouvoir bientôt profiter de courses locales. Une bonne nouvelle pour nos voisins helvétiques !