Cela après que la police a converti l’accusation provisoire en vertu de la Light Rail Act en accusation formelle.
En effet, lors de l’accident survenu le 19 juin, la conductrice de la voiture, Margaret Cooper, âgée de 73 ans, avait été légèrement blessée et deux passagers du tram, dont une étudiante de 25 ans, ont dû être transportés à l’hôpital par ambulance. L’enquête policière avait révélé que la jonction n’était pas en réparation.
Margaret Cooper avait été traduite devant le tribunal avant d’être libérée sans l’imposition d’une caution mais plutôt par un versement pour les frais de papier de Rs 1 150. En cour, la magistrate avait exhorté les autorités à venir de l’avant avec un procès dans les plus brefs délais et avait demandé à la police de communiquer le stade de l’enquête dans deux semaines. Requête considérée par la police qui a par la suite bouclé l’investigation et un procès a été intenté mercredi contre la touriste. Cette dernière, qui se trouvait en vacances à Maurice, faisait l’objet d’une interdiction de quitter le pays lors de son arrestation, alors qu’elle devait rentrer chez elle le 22 juin.
Lors de l’audience, l’accusée a plaidé coupable et la magistrate a prononcé un jugement de culpabilité contre elle le même jour. Elle a par la suite prononcé sa sentence. La septuagénaire a été sommée de payer une amende de Rs 25 000. Cela, en prenant compte son «early guilty plea» (NdlR, le fait qu’elle soit passée aux aveux et ait plaidé coupable dès la première occasion). Toute interdiction de quitter le pays a été levée et Margaret Cooper a été autorisée à rentrer dans son pays.
Pour rappel, la conductrice de la voiture accidentée avait expliqué qu’elle suivait les instructions du GPS qui l’avaient menée à faire une sortie de route sur les rails du métro. Toute personne reconnue coupable d’avoir enfreint la Light Rail Act risque une amende maximale de Rs 100 000 et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans.
Verdict à vitesse grand V
Ceux présents en cour et qui ont assisté à ce jugement qualifient ce verdict de vitesse grand V. «Quand la volonté est là, les autorités font un effort titanesque pour compléter une enquête et cela, dans deux semaines, et la cour ne laisse pas traîner l’affaire pendant des années, comme dans le cas des Mauriciens qui attendent cinq ans ou plus, pour être jugés dans un cas d’accident», livre un professionnel du judiciaire. Y a-t-il une procédure qui a été mise en place pour juger une touriste dans les plus brefs délais, lui permettant de rentrer dans son pays ou est-ce un système de deux poids, deux mesures ? Selon Mᵉ Arshaad Inder, aucune formalité n’a été établie, mais la police, dans des enquêtes impliquant des touristes, fait de ces dossiers sa priorité.