Pour tenter d’inverser la tendance, le ministère des Transport relance un vieux chantier : celui du permis à points.
C’est dans ce contexte alarmant que le ministre Osman Mahomed a présidé, mardi, une réunion cruciale du comité de haut niveau mis en place pour concrétiser cette décision. Autour de la table : des représentants des ministères clés, dont ceux du bureau du Premier ministre, de l’Attorney General’s Office et des Transports terrestres. Leur mission : peaufiner le policy paper qui servira de base à l’élaboration du projet de loi que le Parquet présentera prochainement au Parlement.
Cette réunion intervient dans le sillage de la visite le mois dernier de Jean Todt, envoyé spécial des Nations unies pour la sécurité routière. Lors de son passage à Maurice, ce dernier n’a pas mâché ses mots, attribuant une note sévère de 4 sur 10 au pays en matière de sécurité routière. Une gifle diplomatique qui a, semble-t-il, servi d’électrochoc.
Le gouvernement veut donc aller vite, mais bien. Le nouveau système devra tenir compte des réalités du terrain et des avancées technologiques, notamment pour la mise en place du driving licence counterpart, document indispensable à la gestion des points. L’objectif : un dispositif clair, efficace, et surtout dissuasif. En pleine semaine dédiée à la sécurité routière, l’État affiche donc sa volonté de serrer la vis. Et de rappeler que sur la route, la négligence ne doit plus avoir sa place. Le permis à points, version 2.0, s’annonce comme un tournant.
Related News