Plusieurs receveurs d'autobus ont ainsi déjà eu des avertissements au cours de la semaine écoulée. Or, dans un communiqué émis le 9 mai par la NLTA, il est stipulé que la nouvelle réglementation n'impose pas le port de gants.
« On nous accuse d'enfreindre la loi alors qu'on s'évertue à prendre toutes les dispositions pour faire respecter à la lettre les nouvelles règles », s'insurge un receveur d'autobus individuel desservant la ligne 105 (Rose-Hill-Vuillemin). Ce dernier a eu deux avertissements en deux occasions, parce qu'il ne portait pas de gants, par des officiers de la NLTA opérant à Ebène et à Saint-Pierre. « Le port de gants donne un faux sentiment de sécurité, parce qu'on ne peut se laver les mains fréquemment. C'est gênant », souligne le receveur. Contacté à ce sujet, le commissaire de la NLTA, Kowshik Reesaul, confirme en effet que « the wearing of gloves is advisable. J'ai réuni mes officiers pour leur sommer de ne pas sévir contre ceux qui ne portent pas de gants, mais de faire en sorte que tout le monde, sans exception, porte un masque, que la distanciation sociale soit de rigueur, qu'il n'y ait aucun passager debout dans les bus et de vérifier que des distributeurs de gel hydroalcoolique soient bien installés dans tous les transports en commun ».
Les opérateurs des autobus individuels sur la ligne 105 disent également craindre pour leur sécurité dans la mesure où « des toxicomanes prenant le bus à Nouvelle-Découverte pour se rendre à Rose-Hill afin de suivre leur traitement à la méthadone ne portent presque jamais de masque. » Là où cela devient un véritable problème, disent-ils, « c'est qu'on doit souvent longuement parler aux toxicomanes pour qu'ils payent leurs tickets d'autobus. Soit ils nous donnent la moitié de la somme ou ils ne payent pas du tout. C'est un manque à gagner considérable dans ces moments difficiles ». Les opérateurs demandent aux autorités de déployer des membres de la police durant les heures de pointe.