
Or, la facture risque fort de s’alourdir pour le prochain exercice financier, avec presque une vingtaine de policiers arrêtés par la Financial Crimes Commission depuis les élections, notamment dans le cadre de l’affaire Reward Money (sept jusqu’alors) mais aussi d’extorsion d’Iqbal Ramchurn (cinq)… et la lenteur du processus d’enquête et de justice.
Selon le rapport de l’Audit publié en mars, au cours de l’exercice financier 2023-24, des salaires totalisant Rs 60,5 millions ont été versés à 175 policiers, suspendus pour des infractions. Un montant total de Rs 224 millions a été versé aux policiers suspendus au cours des sept dernières années. Les infractions commises étaient liées au trafic et à la possession de drogue, la corruption, l’incitation aux abus sexuels sur les enfants, la conspiration, le vol et le meurtre.
Au 30 juin 2024, sur 227 infractions commises par 175 policiers, 91 d’entre elles, soit 40 % du total des infractions, faisaient encore l’objet d’une enquête policière. Vingt dossiers de policiers interpellés en réintégration conditionnelle étaient toujours en cours de traitement au 30 juin 2024. La date d’interdiction remontait à 2008.
Au 30 juin 2017, 46 policiers suspendus ont été réintégrés sous condition et au 23 septembre 2019, le nombre de policiers interpellés et rappelés était passé à 115. Cela a entraîné une réduction du nombre total de policiers interdits de fonction à la fin des exercices 2017-18 et 2018- 19. Le dernier groupe de policiers réintégrés sous condition remonte au 23 septembre 2019.
Toute action relative au licenciement d’un policier ou à d’autres questions ne peut être engagée qu’après la résolution de son dossier. En règle générale, le dossier est transmis au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), à l’Enquiring Officer et au Police Prosecutions Office afin qu’il réponde à toute question ou clarification supplémentaire. Aucune action ne peut être prise avant la résolution des affaires impliquant les policiers réintégrés sous condition.
Les stratégies proposées jusqu’à présent pour réduire la durée des interdictions n’ont pas produit les résultats escomptés. À juillet 2024, les mesures accélérées décrites dans les instructions ministérielles publiées en 2007, 2015, 2020 et 2024 par les services de police n’ont pas été mises en œuvre efficacement. De plus, un comité interministériel a été institué le 4 septembre 2020 afin de revoir toute la question mais ses réunions n’ont pas été régulières.
Avec ces affaires à la FCC où des policiers, et certains de haut rang, sont arrêtés, le maintien du paiement de leurs salaires soulève des questions parmi les citoyens. Nombreux sont ceux qui remettent en question les procédures en place, qui permettent aux personnes arrêtées de bénéficier des fonds publics, tout en faisant face à de graves accusations.
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