L’état des routes à Quatre-Bornes : Vers une amélioration…?

3 years ago - 18 October 2021, Le Mauricien
L’état des routes à Quatre-Bornes : Vers une amélioration…?
Outre le fait d’être des villes voisines, Beau-Bassin/Rose-Hill et Quatre-Bornes présentent un point commun : l’état lamentable des rues qui s’apparentent à des champs de mine.

Autant d’obstacles pouvant être à l’origine d’un accident ou faire courir aux automobilistes le risque de subir une crevaison ou de mettre à mal leur suspension. Toujours est-il que, contrairement aux villes-sœurs où les habitants rongent leurs freins depuis trois ans, la situation tend à s’améliorer depuis quelque temps à Quatre-Bornes où la mairie procède à l’asphaltage des principales artères de la ville.

Rs 10 millions. C’est le montant qu’a perçu la mairie de la ville des fleurs, en juin 2020, pour la réfection des rues après négociations avec le gouvernement central, peu avant les élections de novembre 2019. Or, compte tenu du retard dans l’exécution du projet, esquiver les trous béants est devenu le train-train quotidien des automobilistes, dont beaucoup ont dû payer de leur poche pour réparer les dégâts causés à leurs voitures. Les habitants de la ville qui payent la taxe municipale sont d’autant plus frustrés qu’ils constatent que ce sont les régions rurales qui bénéficient le plus des politiques publiques en matière de la remise en état des rues.

Signe que les élections municipales sont derrière la porte, le calvaire des riverains devrait normalement prendra fin avant la fin de l’année si l’on se fie aux opérations d’asphaltage qui battent leur plein actuellement dans les quatre coins de la ville, à l’avenue Seeneevassen et à la rue Poivre, notamment. Les travaux sont divisés en phases et se dérouleront majoritairement de nuit pour limiter les répercussions sur la circulation.

Seule ombre au tableau : l’absence totale de coordination des chantiers. A la lumière des témoignages qu’on a recueillis auprès des habitants des quartiers de Quatre-Bornes, certaines avenues, à l’instar de la rue Sir Guy Forget, où se trouve l’église Notre-Dame-du-Rosaire, n’ont pas été refaites depuis trois ans. « Dans ce secteur très fréquenté, les rues ont été éventrées pour y reconstruire les conduits d’eau potable et d’égout, il y trois ans. Sauf qu’on ne voit rien venir, alors que d’autres routes qui étaient quasiment en bon état ont été asphaltées. Doit-on à chaque fois attendre que les élections municipales se profilent à l’horizon pour espérer un move des décideurs ? », s’insurge un habitant de la rue Sir Guy Forget.

A en croire une conseillère de la ville, plusieurs éléments ont contrarié les plans de la mairie. « D’où le retard dans l’exécution des travaux. On a eu affaire à des contracteurs qui trichaient sur le coût réel des matériaux qu’ils utilisaient. Le Département Works de la mairie s’est bien rendu compte de la supercherie et procède dorénavant à une inspection, avant de régler la note. Les travaux de Metro Express ont également retardé l’échéance, mais on a retenu les leçons pour une meilleure planification à l’avenir. »