Dans les mois à venir, des travailleurs indiens, malgaches, et népalais devraient ainsi prendre le volant des autobus sur l’île.
Sunil Jeewoonarain, secrétaire de la Mauritius Bus Owners Cooperative Federation, explique que le recrutement local est devenu de plus en plus difficile. « Beaucoup de jeunes Mauriciens ne souhaitent pas travailler les week-ends ou commencer leur service à 4 heures du matin. Le manque d’intérêt pour ces postes est flagrant », déclare-t-il.
Depuis l’année dernière, les autorités ont donné leur accord pour que les compagnies de transport public recrutent de la main-d’œuvre étrangère, afin de maintenir leurs activités. Plusieurs entreprises sont déjà en cours de demande de permis pour ce faire. Cependant, Sunil Jeewoonarain précise que ce recrutement ne sera pas nécessairement moins coûteux, car de nombreuses conditions sont attachées à l’obtention des permis, et les frais associés seront pris en charge par les compagnies d’autobus.
Du côté des syndicats, Alain Kistnen, secrétaire général de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW), souligne que le problème réside dans les conditions de travail des employés locaux, qui doivent être améliorées de toute urgence. Selon lui, c’est aux employeurs de rendre ce secteur plus attractif pour encourager les jeunes Mauriciens à y entrer. « Il n’est pas nécessaire de recruter des travailleurs étrangers si les conditions de travail locales sont révisées pour faciliter le recrutement sur le plan local », affirme Kistnen.
La décision de recruter des travailleurs étrangers divise donc, entre la nécessité de maintenir le service de transport public et les critiques concernant les conditions de travail des employés locaux.