Outre un accès pas toujours évident à la recharge, c’est aussi le prix qui freine les acheteurs au moment de se tourner vers la voiture électrique. Comme il a longtemps fallu choisir entre l’essence et le diesel pour savoir lequel serait le plus rentable en fonction de son usage – les “mazout” étant plus chers à l’achat –, la question se pose désormais avec la voiture électrique. Car si elle est en moyenne 10 000 € plus chère à l’achat que son homologue thermique, les aides à l’achat encore en vigueur et le coût aux 100 km dérisoire rebattent plus les cartes qu’on ne le pense. A fortiori quand le constructeur en question opte pour des tarifs agressifs concernant ses modèles électriques. Nous l’avons démontré dans le cas des Citroën C4 et Renault Twingo, dont les variantes “zéro émission” peuvent être rentabilisées en moins de deux ans. Mais qu’en est-il avec les SUV compacts ?
Un Mercedes EQA rentable entre 4 et 5 ans
Pour ce cas d’école, nous avons comparé les Mercedes GLA et EQA. Plutôt accessible pour un SUV électrique signé Mercedes, l’EQA a rapidement tourné ses étiquettes. La faute, peut-être, à ses résultats moins bons qu’espéré. En repassant au-dessus de 45 000 €, il a d’abord vu son bonus CO2 passer de 6 000 à 2 000 €. En face, le GLA 200 Progressive Line conserve un malus de 983 € pour ses 150 g/km CO2. En additionnant ses différentes données, l’écart final entre un EQA et un GLA se porte à 5 968 €. Selon le prix du carburant, il faudra donc parcourir entre 48 600 et 65 400 km pour amortir cette somme, étant entendu que le prix du kWh reste à 0,174 € pour une recharge simple à domicile. En tenant compte des 12 000 km “avalés” en moyenne chaque année par les Français, cela représente une durée de 4 à 5 ans.
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