Quatre-vingt-neuf empiétements de terrain ont été recensés. De ce nombre, 55 dossiers qui concernent, eux, les terrains des particuliers sont toujours en suspens. Mais après une contre-vérification, les autorités ont découvert une vingtaine d'autres cas d'empiétement sur le tracé en sus des 89 autres.
Aussi, l'expropriation coûte énormément d'argent, d'où le besoin des autorités d'étudier d'autres possibilités. L'une d'elles est un processus d'optimisation des terres afin que l'alignement du métro prenne un minimum de place.
Du côté de Metro Express Limited, l'on explique que le ministère du Logement et des terres réalise une enquête pour connaître le nombre de parcelles concernées par l'expropriation. «Il s'agit généralement de petites bandes de terre et, dans de nombreux cas, il y a de légers empiétements sur les terres de l'État», indique-t-on.
Notre source ajoute que ces terres serviront à améliorer l'infrastructure. Elle affirme que toutes les expropriations sont effectuées dans le strict respect des dispositions légales et des règles.
Interrogés par l'express, des habitants de la rue Sivananda, à Floréal, aussi connu comme ancien chemin du sucre, confient avoir reçu la visite des inspecteurs du ministère du Logement et des terres la semaine dernière. Ces derniers leur ont annoncé qu'environ 3 mètres de leur terrain seront repris à cause du tracé.
À propos de l'indemnisation, notre source souligne que cela se fera au cas par cas par le ministère du Logement et des terres et par le Valuation Department. «Dès que l'exercice sera terminé, un dialogue sera engagé avec la municipalité et les parties prenantes concernées.»
Pour éviter que les événements de Barkly et de La Butte ne se répètent, à savoir la révolte des habitants, Metro Express Ltd dit miser sur un «engagement approfondi avec toutes les personnes impliquées». «Pour assurer une planification efficace, nous travaillons en étroite collaboration avec la municipalité, la Road Development Authority, la Traffic Management and Road Safety Unit, la National Transport Authority et la police entre autres.»
Quid des services publics ? Y a-t-il déjà une planification sur leur emplacement afin d'éviter le même problème rencontré à Rose-Hill ? Pour rappel, des conduits de la Wastewater Management Authority ont cédé à la rue Sir Virgil Naz et, à Vandermeersch, un vieux tuyau en amiante de la Central Water Authority a été endommagé lors des fouilles.
Cartographie détaillée
Metro Express Limited répond qu'une cartographie et une planification détaillées des services publics sont en cours. L'exercice se fait en «étroite collaboration» avec les autorités responsables des services publics. «Nous avons revu et amélioré ce processus complexe d'identification et de relocalisation, afin de réduire davantage les risques qu'un tel incident se reproduise. Toutes les technologies et méthodologies appropriées sont utilisées.»
Lors d'une conférence, le vendredi 23 novembre, à Quatre-Bornes, le leader du Reform Party, Roshi Bhadain s'est dit inquiet des répercussions du chantier dans cette ville. «Ici, ce sera pire que ce qui est arrivé à Rose-Hill», at-il allégué. Mais Metro Express Limited tente de relativiser en disant qu'à des endroits à risques, tels que la route St Jean qui est étroite, «nous faisons une planification exhaustive avant de nous rendre sur les lieux pour effectuer des travaux». D'ajouter : «Nous avons évalué différents sys- tèmes de gestion du trafic afin de minimiser les perturbations. D'ailleurs, les travaux se dérouleront par phase.»
Pour Roshi Bhadain, il faudrait éliminer deux stations à Quatre-Bornes, les placer à St-Jean et relier Ébène puis retourner à Rose-Hill. Toutefois, lors de la pose des rails le 26 novembre, le ministre des Infrastructures publiques et du transport en commun, Nando Bodha a déclaré à l'express que le tracé avait déjà été conçu.
Notre source à Metro Express Limited fait ressortir qu'il y aura quatre stations le long de Quatre-Bornes. Elles seront à Trianon, à la route St Jean, au Quatre-Bornes Bus Interchange et à l'avenue Victoria. S'agissant de l'Urban Terminal, le ministère des Infrastructures publiques et du transport en commun et la municipalité de Quatre-Bornes se penchent déjà dessus.