Et les mairies étaient même montées au créneau après avoir reçu un ultimatum à ce sujet. Désormais, elles pourront cependant utiliser toutes les terres qui avaient été identifiées pour le projet de métro léger. Et ce, jusqu’à ce que celui-ci se concrétise. Elles en ont été informées dans une lettre datée du 21 juillet et envoyée par le ministère du Logement et des Terres.
«Les autorités nous avaient sommés d’enlever nos infrastructures. Elles ont changé d’avis. Nous pouvons utiliser ces terrains jusqu’à la concrétisation du projet», explique Racheed Daureawoo, maire de Beau-Bassin–Rose-Hill. Il ajoute qu’il y aura une réunion entre le ministère et les mairies pour reloger les infrastructures qui seront amenées à bouger. Le maire de Quatre-Bornes, Danen Beemadoo, rapporte qu’une réunion aura lieu pour discuter de l’aménagement du territoire.
D’autres voix s’élèvent également pour contester la manière dont ce projet est mené. «Ce projet se fait dans une opacité presque totale», souligne notamment la plateforme Think Mauritius. Cette dernière avait du reste tenu une conférence à ce sujet, mercredi 23 juillet.
Cette plateforme souligne qu’en tentant d’obtenir des documents sur ce projet d’envergure qui devrait coûter quelque Rs 25 milliards à l’Etat, elle s’est heurtée à un mur.
SelonThink Mauritius, «il y a une série de développements qui font que nous avons à revoir les solutions préconisées il y a plus de 15 ans pour décongestionner l’axe Curepipe-Port-Louis. Le projet de métro léger doit donc être analysé en prenant en considération le nouveau contexte».
Mais le manque d’informations au sujet du métro léger n’est pas très rassurant, soutiennent les membres de cette plateforme. «Le manque d’information laisse planer des doutes sur la viabilite du projet de métro léger. On ne peut pas engager la nation dans un projet de plus de Rs 25 milliards sans un document de projet bien travaillé», dénonce Think Mauritius.
Celle-ci ajoute que «le gouvernement se contente de dire que le dossier est confidentiel, ce qui est absolument inacceptable». A la lumière des quelques informations glanées, de nombreuses interrogations ont été soulevées, notamment concernant le tracé et les déplacements des infrastructures qui s’y trouvent, l’impact environnemental et visuel, les parkings pour ceux qui vont rejoindre le métro en voiture, et l’énergie nécessaire au bon fonctionnement du système.