Une délégation de la police mauricienne et de la National Coast Guard (NCG) ont venues de Maurice pour l’occasion.
Tous sont unanimes à dire que c’est une fierté pour Rodrigues. On aura noté la présence du Private Parliamantary Secretary, Francisco François, et celle du commissaire aux infrastructures publiques, Simon Pierre Roussety. Etaient également présents le chef de la police locale le surintendant de police (SP) Rajaram ainsi que l’assistant surintendant de police (ASP). Kishtoo, entourés d’autres membres de la police.
Pour le Chief of Police (COP), l’arrivée de ce navire est un plaisir car les officiers de la National Coast Guard sont aujourd’hui équipés de ce «High Speed Boat» et les résultats sont attendus dans un proche avenir. «Cela sera un plus pour renforcer la capacité des officiers de cette unité. Avec ce bateau, elle est mieux équipée pour combattre les activités illégales en termes de drogue mais aussi pour rehausser le niveau de recherche de rescapés, entre autres. Ce bateau a été conçu avec de nouvelles technologies en search and rescue ainsi que des opérations d’intervention. Ce navire roule a un maximum de 35 nœuds et peut couvrir jusqu’à 300 km dans les eaux rodriguaises.»
Pour sa part, le Deputy Commissioner of Police Jughroo déclare que c’est la première fois qu’un tel engin est envoyé à Rodrigues. «Ce n’est qu’un début», dit-il, car un deuxième bateau est attendu très prochainement.
Un second navire attendu
Pour le commissaire Simon Pierre Roussety, c’est une très grande satisfaction. «Le Chef commissaire en avait fait la demande au Premier ministre et nous voyons que c’est chose faite. Nous en avions grand besoin pour la sécurité en mer et pour lutter contre la pêche frauduleuse hors du lagon.» Il a également félicité le Divisional Commander et le CP pour cette initiative. Il estime Rodrigues en sortira gagnante. «Je demande aux officiers des gardes côtes de faire un bon travail pour le bien de Rodrigues.»
Pour Jean Delaitre Genave, qui commande les navires de la NCG à Rodrigues, c’est une fierté. A 35 ans, ce constable de police affecté à la NCG depuis 15 ans, n’a pas froid aux yeux. «J’ai eu pas mal d’expérience sur plusieurs bateaux car j’ai eu des cours de formation à Maurice sur le Vigilant et le Guardian, ainsi que sur les rescue boats. Tou sa lexperians la permet mwa pran en sarz sa nouvo bato ki finn amenn dan Rodrig la.»
A noter que c’est la première fois que ces officiers ont à gérer un bateau de cette envergure tant pour les opérations en mer que le planning quotidien. «Le bateau est très bien équipé, nous permettant d’organiser nos missions beaucoup plus rapidement et avec succès.»
«Se enn bato kinn fer pou patrol dan lamer teritorial Rodrig, donk nou kapav amenn nou bann intervansion partou otour lil car c’est un bateau hors lagon. C’est un navire fully equipped pou fer so mision. Nou ena lekipman osi ki pou dir nou si ena bann lezot bato ki dan leparaz pou evit bann kontak ki pa bizin.» Jean Delaitre Genave ajoute que le navire dispose également d’un sondeur leur permettant de connaître la profondeur de l’eau dans laquelle ils évoluent.
Apres les discours, les membres de la presse présents et les dignitaires ont été invités à faire une balade en haute mer. C’était le frisson garanti. La sensation forte. A bord de ce navire, le «X4», la vue sur Port-Mathurin était époustouflante. C’était également l’occasion de tester le bateau en eau rodriguaise et de faire un constat de ses capacités.
Pour rappel, le CP avait promis d’être à l’écoute de Rodrigues. Car lors de sa récente visite, il avait fait un état des lieux de la police locale, écoutant suggestions et doléances de parts et d’autres, tout en tâtant le pouls de la population. Un exercice qu’il avait estimé être fructueux. Il avait déclaré vouloir apporter une meilleure efficacité de la part de la police.
Ces «Fast Interceptor Boats», qui mesurent 14,5 mètres de long avec un moteur de déplacement de 35 nœuds/heure, lutteront contre les trafiquants de drogue en mer. Et les bateaux ont été construits en Inde, avec pour objectif de moderniser et de développer l’expérience des officiers en termes de suffisance maritime et d’efficacité. La construction de ces navires a nécessité le savoir-faire indien le plus avancé. Le navire peut accommoder quatre membres d’équipage et dix personnes additionnelles.
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