L’État sera également de la partie, représenté par la National Property Fund Ltd (NPF), dans la composition d’un éventuel accord. Ainsi, dans un premier temps, il est question d’une collaboration à 40% (New Iframac Motors Ltd) – 40% (E.A.L Man Hin Ltd) – 20% (NPF).
De sources concordantes, il nous revient que cette formule a été proposée par les autorités lors d’une réunion le mercredi 2 septembre en présence du ministre des Services financiers Roshi Bhadain, de l’administrateur spécial Yacoob Ramtoola, des représentants de New Iframac Motors ainsi que de ceux d’E.A.L. Man Hin Ltd.
À ce stade, les deux autres parties concernées doivent consulter leur conseil d’administration respectif avant de se prononcer. C’est du moins ce qu’affirme Yacoob Ramtoola, interrogé par l’express hier. «Il y a de l’espoir pour la signature d’un accord demain (NdlR : jeudi). New Iframac Motors Ltd doit consulter les employés et E.A.L. Man HIn Ltd compte en faire de même auprès de son conseil d’administration», avance-t-il.
Représentation équilibrée des partenaires
Bien que minoritaire, la NPF sera un élément clé dans le rapport de forces entre les deux principaux partenaires. Sa contribution se fera en termes de bâtiment. Dans un premier temps, celui d’Iframac sera transféré à la NPF, qui le louera à bail à ce nouveau partenariat.
Autre point soulevé lors de la réunion de mercredi: une représentation équilibrée des partenaires au sein du conseil d’administration de la nouvelle entité. Il nous revient que le board de la firme sera composé de dix directeurs. Quatre feront partie d’E.A.L. Man Hin Ltd ; quatre autres de New Iframac Motors Ltd ; et les deux de la NPF. Quant au président du conseil d’administration, il sera également de la NPF.
Même si ce plan semble être la solution pour sortir Iframac de la crise, les représentants des employés et ceux d’E.A.L. Man Hin hésitent encore à se prononcer en faveur d’une telle proposition. Du côté des employés, l’on affirme que, pour l’heure, «il n’y a rien de concret».
«Des zones d’ombre à clarifier»
Ashok Subron explique que «ce n’est pas définitif. Il y a encore des zones d’ombre à clarifier. Nos représentants légaux feront circuler la liste des interrogations avant de présenter cette proposition aux employés». Ce n’est qu’à la lumière des précisions qu’un possible accord de principe pourra se dégager dès cet après-midi, souligne-t-il. Avant de préciser que la priorité du syndicat est d’assurer la préservation des emplois.
Du côté d’E.A.L. Man Hin, les choses semblent bien moins claires. Dans l’entourage de l’entreprise, on parle de «grande réserve». Une source affirme «que les choses sont loin de ressembler au deal proposé et que pour le moment tout n’est qu’une proposition des autorités».
L’express a contacté le Chief Executive Officer d’E.A.L. Man Hin, Andrew Liu Man Hin. Il a, lui aussi, affirmé qu’il n’y avait encore rien de concret. «Nous devons nous appuyer sur des chiffres pour décider de la prochaine marche à suivre. Pour le moment, nous n’avons rien de concret. Nous voulons au moins faire une étude de faisabilité», fait-il valoir.