Juste avant d'être arrêté au Japon, le 4 avril dernier, pour de nouveaux soupçons de malversations financières, Carlos Ghosn a enregistré une vidéo afin de "dire la vérité" sur les accusations dont il fait l'objet depuis plusieurs mois. Cette vidéo, ses avocats viennent de la diffuser lors d'une conférence de presse.
On y voit l'ex-PDG de Renault-Nissan clamer son innocence, se défendre et accuser. "Je suis innocent de toutes les accusations faites", assure-t-il. "Ce n'est pas une histoire de cupidité, de dictature d'un homme. C'est une histoire de complot, de conspiration, de trahison", poursuit-il.
Les dirigeants de Nissan auraient eu peur d'une fusion avec Renault
Les noms des responsables qu'il désigne ont été coupés au montage, sur demande de ses avocats, mais Carlos Ghosn accuse toutefois les dirigeants exécutifs de Nissan d'avoir orchestré sa chute parce qu'ils avaient peur de ses projets de fusion entre Renault et Nissan. "Je parle ici de quelques dirigeants qui, pour leur propres intérêts et du fait de leurs peurs égocentriques, créent de nombreuses distractions. (...) On parle de gens qui jouent un jeu extrêmement malsain.", a-t-il déclaré.
L'industriel libano-franco-brésilien rappelle toutefois qu'il a "toujours été un farouche défenseur" de l'autonomie de Nissan, une société qu'il aime et pour laquelle il a consacré 20 ans de sa vie. "Personne ne passe vingt ans dans un pays, personne ne passe vingt ans à la tête d'une entreprise sans amour, attachement ou engagement."
Toute cette affaire "est un poignard dans le dos". "Mon principal souhait est d'avoir un procès honnête", conclut-il.
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