Depuis l'arrestation de Carlos Ghosn et sa destitution du poste de PDG de Nissan, certaines mésententes seraient nées au sein de l'Alliance Renault-Nissan... Dans une longue interview donnée au journal Les Echos, ce 15 janvier 2019, Hiroto Saikawa (photo), le directeur général du constructeur japonais, se veut rassurant. Il balaie notamment les rumeurs de "chasse aux sorcières", qui verraient Nissan renvoyer ses salariés français... "Nissan ne va pas se rejaponiser ! Au contraire, nous avons besoin de nous internationaliser encore plus, et j'y travaille activement", a notamment lancé le responsable.
"L'Alliance n'est pas importante, elle est cruciale ! J'ai été, il y a pratiquement vingt ans, parmi ceux qui ont travaillé à la conception même de l'Alliance. J'ai grandi avec elle et, aujourd'hui, je suis persuadé que l'Alliance est un avantage compétitif clef pour nos entreprises. Cela renforce considérablement notre efficacité. Je ne ferai jamais rien qui serait de nature à nuire ou à fragiliser cette structure, bien au contraire. Et vous ne ferez croire à personne que je pourrais chercher à nuire à l'Alliance", explique Hiroto Saikawa.
Le directeur général de Nissan a par ailleurs rappelé que l'Alliance telle qu'elle existe aujourd'hui fonctionne parfaitement sur les principes établis dès le départ : "coopération étroite et mutuellement bénéfique dans le respect de l'identité et de l'autonomie de chacun des partenaires..." Selon lui, ce sont ces principes qui permettrait à l'Alliance de rivaliser avec les géants de l'industrie automobile.
"Ils tireront la même conclusion que nous"
Au sujet de Carlos Ghosn, Hiroto Saikawa est en revanche moins rassurant. "Tout ce que souhaite, c'est que les administrateurs de Renault aient, eux aussi, accès au dossier complet, aux faits. Je pense que, lorsque ce sera le cas, ils tireront la même conclusion que nous".
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