Jadis homme fort de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn ne tarissait pas de déclarations fracassantes après son évasion du Japon à l’encontre de son ancien employeur. Au début de l’année 2020, il assurait entre autres que « Nissan n’en avait plus que pour deux ou trois ans avant de faire faillite ».
A l’époque, ces déclarations sentaient surtout l’aigreur et la haine de la société par qui son arrestation est arrivée au Japon. Mais un peu moins de cinq ans plus tard, la situation de Nissan n’est effectivement pas rose. Le constructeur japonais doit en effet réduire sa capacité de production de 20% et supprimer 9 000 postes dans le monde, rien que ça. Et la situation serait même catastrophique d’après les dirigeants de l’entreprise.
« 12 à 14 mois pour survivre »
D’après les journalistes du Financial Times citant des hauts responsables de Nissan se confiant de manière anonyme, le constructeur « n’a qu’entre douze et quatorze moins pour assurer sa survie ». Il faudra trouver de quoi « générer du cash au Japon et aux Etats-Unis » et le constructeur doit aussi trouver un nouvel investisseur « majeur », qui pourrait être Honda dans le cadre d’un vrai rapprochement entre les deux constructeurs. Carlos Ghosn (encore lui) s’était d’ailleurs exprimé sur le sujet il y a quelque temps, prédisant un « rachat pur et simple de Nissan par Honda ».
Quoi qu’il en soit, les prochains mois seront importants pour Nissan et son avenir en tant que grand constructeur automobile mondial maintenant que l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a vécu.
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