Suivant le scandale des certificats d’immatriculation (horsepower) falsifiés, de nouveaux règlements ont été établis, dont l’interdiction de remplacer un moteur par un autre plus puissant. Ce qui a fait réagir plus de 1 000 automobilistes.
Ces derniers déposeront un document en Cour suprême dans le courant de la semaine par le biais de leur homme de loi Me Akil Bissessur. Ils veulent pouvoir créer une association et contester les nouveaux règlements imposés.
«Aujourd’hui, on rentre bredouille après avoir passé l’examen de fitness si on a apporté des modifications à notre moteur», déplore Adam Bhoyroo, propriétaire de voiture. Il s’insurge contre cette décision, soutenant «que l’année dernière, cela ne faisait aucune différence si on avait modifié le moteur de notre voiture ou pas».
Même son de cloche du côté de Yogesh Jugroo. «C’est inadmissible qu’on ne nous accorde pas de certificat de horsepower ! Je suis un féru d’automobile. J’effectue des modifications sur ma voiture chaque année. Est-ce une raison de ne pas m’autoriser à être au volant de ma voiture et de dire qu’elle n’est pas roadworthy ?» dénonce-t-il.
«Régler le cafouillage»
Sollicité pour une réaction, Kaushik Reesaul, commissaire de la NTA, explique que les nouveaux règlements font suite à une demande des autorités pour mieux contrôler l’exercice de fitness. Ce contrôle devrait, selon lui, servir à régler le cafouillage dans les centres de fitness et éviter que de faux documents de horsepower soient produits.
«Chaque moteur a un numéro de série qui correspond à la voiture. Si le propriétaire d’une voiture change de moteur, il doit impérativement en informer la NTA», souligne Kaushik Reesaul. «Au cas contraire, la NTA ne pourra pas identifier un individu comme étant le propriétaire du véhicule en question et de ce fait, il ne sera pas apte à passer l’examen de fitness», fait-il ressortir. Et d’ajouter que «certaines personnes ont falsifié leur horsepower afin que le moteur de leur véhicule soit enregistré comme ayant une capacité inférieure. Cela, afin de payer moins de taxe à la NTA. C’est pour cette raison qu’on ne peut pas donner de nouveaux certificats».
Une autre source de l’organisme avance, pour sa part, que plusieurs automobilistes sont dans l’illégalité en utilisant ces documents falsifiés, ce qui représente une entrave à la justice. «Tiennent-ils à avoir le même statut que les taxis marrons en ne respectant pas les procédures de la NTA ?»