Et dire que les syndicats des taxis et l'association des auto-écoles ont le culot de monter au créneau pour la énième fois pour crier au loup, parler de répression en contestant la dernière décision du ministère des Transports terrestres et du Métro-Léger de promulguer quatre nouveaux règlements, à savoir, (a) les Road Traffic (Amendment of Schedule) Regulations 2020; (b) les Road Traffic ( Construction and Use of Vehicles) (Amendment) Regulations 2020, (c) les Road Traffic (Use of High Visibility Clothing) (Amendment) Regulations 2020; et (d) les Road Traffic (Control of Vehicle Emissions) (Amendment) Regulations 2020 en vue d'imposer des sanctions plus sévères pour les infractions afin d'améliorer la sécurité routière. Une telle attitude de la part des contestataires frise l'indécence et l'irresponsabilité.
Encore une fois, ils avancent l'argumentation d'accentuer davantage sur la formation que sur la répression. Or, nous savons tous le nombre de millions, injectées par le gouvernement dans des programmes de formation et de sensibilisation au cours de ces dernières années pour faire remonter la pente, mais en vain.
L'hécatombe se poursuit sur les routes mauriciennes. A la lumière des statistiques, il est établi que le nombre d'accidents était en hausse avec 17 001 cas de janvier à juin 2019, contre 14 634 pour la période correspondante de 2018, soit une augmentation de 16,2%.
En revanche, il est souligné que le nombre d'accidents fatals signalés entre janvier et juin 2019 a diminué passant de 79 à 64, soit une baisse de 19,0%, cela comparativement au 1er semestre de 2018. A ce chapitre, nous n'en disconviendrons pas: si nos conducteurs s'étaient montrés plus responsables, les résultats auraient été plus reluisants.
Nous n'arrivons toujours pas à comprendre comment se fait-il qu'à Maurice, il y a quelque 200 000 motocyclistes qui continuent à circuler sur nos routes avec un "learner". Le comble est que le moratoire qui leur a été accordé, cela avec la mise en place de moto-écoles n'a pas donné de résultats probants. Il est inconcevable que ces motocyclistes détenteurs de "learner" s'obstinent à ne pas se régulariser pour l'obtention d'une licence de moto digne de ce nom.
Là, on voit que le Cabinet, lors de sa réunion de vendredi, 4 décembre, a consenti que que le ministre des Transports terrestres et du train léger, Alan Ganoo promulgue les Road Traffic (Amendment No. 2) Regulations 2020 qui prévoit ce qui suit: (a) prolongation de la période de validité du permis de mars 2021 à mars 2026 pour les titulaires d'un permis de conduire provisoire pour auto / motos obtenu avant mars 2018; (b) des changements dans les tests de compétence de conduite pour les autocyclettes et les motocyclettes... Fallait-il vraiment accorder un nouveau moratoire aux motocyclistes, détenteurs de learners pour se régulariser?
Entre-temps, le gouvernement n'a d'autre choix que d'appliquer la ligne dure pour un changement d'attitude et de mentalité. L'heure a sonné pour le ministre Alan Ganoo de prendre les taureaux par les cornes. Il n'y a plus de place aux lobbies, à la complaisance...
Plus que jamais, une dose de répression s'avère nécessaire pour mettre au pas les récalcitrants. Les automobilistes n'ont qu'à bien se tenir, rouler convenablement...afin d'éviter d'être sanctionnés.
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