Partenariat avec New Iframac Motors: E.A.L. Man Hin se Désintéresse

Des sources proches de la direction du concessionnaire évoquent une «tournure des choses» qui aurait complètement refroidi les aspirants partenaires. Selon nos renseignements, une condition a fâché les représentants d’E.A.L. Man Hin.

«Il n’était pas question d’accepter que tout soit concentré autour de New Iframac Motors. À titre d’exemple, à un moment, il était proposé que les showrooms de Honda soient fermés et que tout se fasse dans les locaux d’Iframac. Ce n’est pas acceptable», souligne une source proche des gérants de E.A.L. Man Hin.

Contacté, le Chief Executive Officer (CEO) d’E.A.L. Man Hin, Andrew Liu Man Hin, a bel et bien confirmé le désintérêt de sa société pour le deal avec New Iframac Motors. «Nous nous sommes approchés pour faire du business mais les choses sont de plus en plus politisées. Cela devient de moins en moins intéressant pour nous», explique le CEO d’E.A.L. Man Hin.

Réunions officieuses

Est-ce qu’E.A.L. Man Hin a fait part de ce changement de cap aux autorités ? À cette question, nos sources expliquent que pour l’heure, «toutes les réunions sont officieuses et qu’ils n’ont toujours rien de concret». Quant au CEO de la société, il insiste également sur le besoin pour toute entreprise qui souhaite s’allier à une autre de mener une étude de faisabilité avant toute prise de décision.

Selon nos informations, la direction d’E.A.L. Man Hin a signifié qu’elle n’était pas prête à signer un accord dans des conditions pareilles. À savoir que les employés et l’administrateur spécial Yacoob Ramtoola s’attendaient à une éventuelle signature d’accord hier.
Un appel au gouvernement

En ce qui concerne les employés de New Iframac Motors, ils disent en avoir assez des tergiversations. Ils n’affichent, d’ailleurs, plus le même enthousiasme pour un partenariat avec E.A.L. Man Hin et font plutôt appel au gouvernement. «Il n’y a pas d’autres solutions. Soit l’État reprend New Iframac Motors, soit il fait confiance aux employés. S’il n’est d’accord ni avec l’un ni avec l’autre, qu’il leur donne une compensation», a déclaré Ashok Subron, le représentant syndical des employés de l’ex-Iframac, à l’issue d’une rencontre hier après-midi.

Le syndicaliste a ajouté que «les employés ont fait ce qu’ils pouvaient. À présent, c’est au gouvernement de faire le prochain pas. Nous croyons toujours dans l’autogestion mais nous voulons que le gouvernement propose une solution concrète car les travailleurs en ont assez des tergiversations.»