Toutefois, force est de constater que certains voyageurs oublient de les porter, ce qui incommode le personnel des autobus. Comme le décrit le président de l’United Bus Service Employees Union, Iqbal Sheikabbas. «Il ne faut pas oublier que le Covid-19 circule toujours dans l’île. Il y a une loi et qu’il faut la respecter.»
Ce relâchement au niveau des passagers retombe sur les employés de bus. «Nous ne voulons brusquer personne. Nous n’alertons pas la police pour prendre des sanctions à l’égard de ces passagers. Mais, le souci, c’est que les forces de l’ordre font des descentes régulières dans les autobus, et prennent le receveur en contravention si les passagers ne portent pas le masque correctement.» Raison pour laquelle il demande au public voyageur de tenir compte de la loi.
Même son de cloche du côté de l’Union of Bus Industry Workers. Pour le secrétaire du syndicat, Alain Kistnen, chacun doit assumer ses responsabilités car le receveur ne peut pas prendre tous les torts. Il se demande si le moment n’est pas venu pour que la National Land Transport Authority vienne avec un règlement pour donner plus d’autorité aux receveurs. «Il ne faut pas oublier que le receveur n’a pas l’autorité d’un policier. Il y a une faille au niveau de la loi elle-même. Le receveur est coincé. Si un policier entre dans le bus, c’est lui qui prendra la contravention.»
Actuellement, les employés du transport en commun font face à des personnes qui ont oublié leur masque ou encore celles qui ne veulent pas en porter. «La direction fait la sourde oreille face à ce problème et met la responsabilité sur le dos du receveur. On se sent coincés. Il faudrait un règlement pour enlever cette lourde tâche sur les receveurs.» Il dresse même un cas de figure. «Une dame est entrée dans le bus, en oubliant son masque chez elle. Qu’est-ce que l’on fait ? Est-ce que l’on fait descendre la passagère ? Et si elle va porter plainte à la NLTA, qui sera fautif ? Le receveur se retrouve coincé. Raison pour laquelle certains ferment les yeux et laissent cela passer. Dans ce dilemme, qui est celui qui en sort gagnant ?» Question à laquelle la NLTA devrait répondre…
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