Les eaux de Trou-D'Eau-Douce jusqu'à Le Bouchon ont été décrétées zones interdites pour la pêche par le ministère de l'Économie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et du Shipping. C'est ce qu'a annoncé le ministre Sudheer Maudhoo lors d'une conférence de presse à Port-Louis hier en fin d'après-midi. Selon lui, les scientifiques sont toujours en train de collecter des échantillons d'eau ainsi que des poissons dans ces zones pour déterminer si l'eau est toujours polluée.
Dev Norungee, directeur de la Pêche, avance que l'exercice de collecte d'échantillons a été entamé le 14 août dernier. « Les échantillons sont envoyés au laboratoire pour déterminer si l'eau contient toujours des hydrocarbures », dit-il. Sudheer Maudhoo soutient que dans le cadre de cet exercice, son ministère a décidé de décréter les eaux à partir de Trou-D'Eau-Douce jusqu'à Le Bouchon – dont La Cambuse et Grande-Rivière-Sud-Est), zones interdites pour la pêche. Toutefois, précise-t-il, la quantité d'huile et d'hydrocarbure dans les eaux du sud-est est en baisse.
Le ministre a également formellement démenti la rumeur selon laquelle des explosifs auraient été utilisés sur le vraquier en vue de le faire couler. Présent à la conférence de presse, Alain Donat, directeur du Shipping, explique que des "fire monitor" ont été utilisés pour envoyer de l'eau sur le navire afin qu'il sombre. « Suite aux bruits qui courent, nous avons demandé au Salvage Master responsable de l'opération si des explosifs avaient été utilisés pour faire couler le navire, et il a répondu par la négative », a-t-il fait ressortir.
En ce qui concerne les marsouins échoués sur les plages, Sudheer Maudhoo avance que leur nombre se portait hier à 39. « Nous avons vécu un cas similaire en 2005, où des cadavres de marsouins avaient été retrouvés sur les plages. Après l'autopsie pratiquée, il a été constaté que ces marsouins présentaient les mêmes symptômes que ceux des marsouins retrouvés sur nos plages depuis quelques jours. Ces dauphins sont arrivés en groupe. Les scientifiques rappellent que ces animaux peuvent être stressés après la mort de certains d'entre eux. Il y a toujours une centaine de marsouins dans le lagon et ils ne partiront pas tant qu'ils sont en "deuil". »
Des "wall sound" ont par ailleurs été placés pour les empêcher d'approcher du lagon. Une équipe de pêcheurs et de plaisanciers les surveille jour et nuit, en attendant qu'ils s'éloignent d'eux-mêmes.
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