Avec ce concept, Citroën s’était fixé comme objectif d’obtenir la meilleure maîtrise du cycle de vie en réduisant le poids grâce à l’utilisation de matériaux recyclés et recyclables, afin d’obtenir une meilleure longévité, fiabilité et accessibilité. Pour réaliser cela, le cahier des charges était complexe. Oli ne devait pas dépasser les 1 000 kg, les 110 km/h, revendiquer une autonomie de 400 km soit une consommation de 10 kWh aux 100 km et être capable de recharger sa batterie de 20 à 80 % en seulement 23 minutes. Pas évident sur le papier. Pourtant dès que nous l’avons vu, nous sommes tombés sous le charme d’Oli.
Alors oui, Oli est un SUV, mais un SUV complètement atypique très original et surtout en rupture avec le marché mais aussi les dernières productions de la marque aux chevrons. Afin de respecter ce cahier des charges ultra-exigeant, les équipes de Pierre Leclerc, le responsable du style de Citroën, se sont surpassées.
Dès les premiers instants de la découverte, l’œil est immédiatement attiré par les formes très rectilignes. Un design cubique qui étonne et qui semble opposé à la volonté de Citroën de concevoir un véhicule très efficient. Cela ne semble pourtant pas lui poser problème. La raison est simple, son poids est très contenu.
Esthétiquement, Oli, c’est avant tout une bouille. En son centre, on remarque le nouveau logo de Citroën, qui fait un clin d’œil au passé avec une bordure qui entoure les chevrons et pour une fois, celui-ci est en couleur. Cette signature inédite sera prochainement déclinée sur tous les modèles de la marque et dans toutes les concessions. Ensuite, on constate la disparition des chevrons qui courraient sur toute la largeur de la face avant pour se terminer par des projecteurs en forme de flèche. Maintenant, on à faire à des formes nettement plus géométriques. Les projecteurs sont composés d’un rectangle positionné verticalement et ils côtoient deux barres lumineuses horizontales. Il faudra s’y habituer car c’est cette organisation qui va être reprise sur les modèles. Une vraie rupture pour la clientèle.
Passé cette première surprise, on est également frappé par l’horizontalité de certaines pièces dont notamment le capot ou le toit. Là aussi, c’est le matériau qui a imposé le style. Citroën a utilisé du carton alvéolaire recyclé. Cela peut faire peur aux premiers abords mais cette matière particulièrement rigide peut supporter le poids d’une personne. L’horizontalité de ces deux pièces tranche avec la verticalité du pare-brise. Surprenant, mais là aussi on nous a affirmé que c’était plus léger qu’un classique. Les plus observateurs auront remarqué qu’il est pourvu de trois essuie-glaces.
L’originalité est de mise à l’arrière, où l’on retrouve notamment des feux identiques aux phares avant. Citroën a voulu réduire les coûts en reprenant les mêmes pièces et c’est également le cas pour les portières strictement similaires. Oli est un mélange de SUV coupé ou de pick-up puisque la partie arrière peut se transformer selon le bon vouloir du conducteur. La ridelle s’ouvre sur un espace modulable avec une vitre arrière qui peut être inclinable ou restée droite. Quand on rabat les sièges arrière, on profite d’un plancher parfaitement plat.
On accède à un habitacle baigné dans une teinte orange grâce à deux portes antagonistes qui dispensent d’un montant central. Les portes avant méritent le coup d’œil. Leur vitre concave fonctionne comme des portes de meuble d’une marque suédoise.
Très facile donc à manœuvrer et on remarque que celles-ci sont évidées, ce qui libère de grands bacs de rangements. Les portes arrière ne sont pas dans le prolongement des premières, ce qui permet de créer une aération naturelle. Comme sur d’autres modèles de la marque, elles possèdent des vitres qui s’entrebâillent.
Face au conducteur, une planche de bord particulièrement dépouillée. Ici, pas de grand écran, Citroën joue la carte de la détox. Le cœur du dispositif est le smartphone du propriétaire, qui s’insère dans la planche de bord. Les informations sont reproduites par réfraction sur une lamelle de la largeur de l’habitacle. Les commandes physiques sont réduites à la portion congrue avec simplement cinq boutons en son centre. Les autres se concentrent près du volant avec comme originalité une commande de boîte de vitesses circulaire autour de la colonne de direction. À chaque extrémité prennent place deux enceintes portables, qu'il est bien sûr possible d'extraire de la voiture.
Un des axes de réflexion porte également sur l’évolution et le recyclage du véhicule. Ainsi, la mise à jour du système multimédia se fera par l’intermédiaire du téléphone du client. Le dispositif restera toujours à la pointe du progrès. Il en sera de même de la batterie. Enfin, afin de faciliter la réparation, le remplacement des pièces d'usure comme les tapis, les sièges, les panneaux de portes, etc. est simplifié au maximum. Ces pièces doivent être très faciles à remettre en état afin d’être réutilisées le plus rapidement possible.
Ce concept met en avant sa simplicité mais cela ne veut pas dire qu’il est déconnecté de toute modernité, bien au contraire. Ainsi, Oli est équipé de pneumatiques connectés signés Goodyear. Grâce à des capteurs, il est possible de connaître en temps réel la pression de chaque pneu et d’anticiper les risques de fuite. Enfin, Oli est capable de rebasculer l’électricité vers le réseau, la maison ou un accessoire grâce à des systèmes V2G ou V2L.
Bien évidemment les chances de voir ce concept débarquer en l’état sur nos routes sont quasi nulles, mais une chose est sûre, certains éléments vont prochainement faire leur apparition sur des modèles de série à l’image du nouveau logo ou de la face avant. En attendant, peut-être qu’avec un peu de chance, on retrouvera Oli sur nos routes. Rappelez-vous le concept Ami, Citroën a osé et cela cartonne.
Related News