Munis de pancartes, de banderoles, des enfants, des élèves, des riverains, des conseillers de village, bref environ 200 personnes ont bravé le mauvais temps pour exprimer leur colère. Les manifestants ont débuté leur marche sur le Waterfront à Petit-Sable et celle-ci a pris fin tout près de la boutique coopérative de Grand-Sable.
Ravin Ramphul, conseiller du village de Grand-Sable et Petit-Sable, dénonce la façon dont la Bus Owners Union gère la route no. 18 (Mahébourg-Flacq-Mahébourg). « Le problème s’aggrave de jour en jour. Ils sont tous pénalisés. Les élèves, les hommes et femmes et les personnes âgées qui doivent se rendre sur leur lieu de travail, à l’école ou à l’hôpital de Flacq le matin ou qui vont visiter leurs proches dont pénalisés », s’insurge-t-il.
Dans une lettre adressée aux autorités, les conseillers de Grand-Sable et Petit-Sable soulignent : « Les passagers doivent attendre plus de 30 minutes sur un arrêt d’autobus et parfois une heure avant qu’un autobus ne passe. Les conducteurs et les receveurs ne respectent pas les horaires. Le dernier autobus quitte Mahébourg à 18h. Les conducteurs et les receveurs déposent tous les passagers à Bel-Air et leur demandent de se débrouiller. »
« Kouma zot pou rant kot zot ? » se demande Ravin Ramphul qui a organisé la manifestation. Il n’y a pas d’autre moyen de transport que les autobus. De nombreux passagers qui arrivent à Flacq et Mahébourg ne parviennent pas à rattraper le dernier autobus. Ils doivent alors solliciter le poste de police le plus rapproché pour demander aux policiers de les déposer chez eux.
Selon les conseillers, de nombreuses personnes qui travaillent loin de chez elles n’arrivent pas à l’heure sur leur lieu de travail à cause de l’embouteillage sur la route menant vers la capitale. « Même s’ils prennent l’autobus qui passe à 6h à Grand-Sable, ils ne peuvent arriver à l’heure », rappelle-t-il.
Les conseillers ont fait plusieurs suggestions à la National Land Transport Authority (NLTA) dans le passé et aujourd’hui encore, ils suggèrent que les autobus individuels soient remplacés par ceux des compagnies privées. « Que le premier autobus commence son trajet à 4h45 au lieu de 5h5 son trajet Flacq/Mahébourg et vice-versa et mette un autobus à la disposition des habitants de Marie-Jeanne et qu’un employé de la NLTA soit posté à la gare d’autobus de Flacq sept jours sur sept ! »
Pritam Daumoo, ancien conseiller du village de Grand-Sable, présent à la manifestation, s’est dit solidaire avec les habitants. « Mo konpran douler sa bann abitan la, sirtou bann zelev ek bann personn aze. Sa problem transpor la pe dire plis ki 20 tan. Oken depite ou minis sa sirkonskripsion finn montre ki zot ena volonte pou trouv solison ziska ler. »
Le conseiller s’est dit disposé à prendre la responsabilité d’organiser une manifestation devant le bureau de la NLTA pour attirer l’attention du gouvernement. Il est d’avis qu’il n’y a pas de volonté de la part des autorités pour trouver une solution. « Bann abitan finn fatigue galoup deryer transpor isi gramatin tanto. Finn ariv ler pou trouv ene solision. » Selon Pritam, les jeunes des régions concernées éprouvent beaucoup de difficultés à se faire embaucher. « Kouma zot dir dan rezion, bann anplawyer tike, zot deman si zot ena zot prop mwayen transpor. Sinon li dir zot pase pli tar. »
Amit Hurdoyal, habitant de Quatre-Soeurs, a lui aussi participé à la manifestation. Il a déjà envoyé des lettres à plusieurs instances dont l’Ombudsperson, à la NLTA pour qu’elles mènent une enquête pour connaître les causes du problème. « Aucune réaction. Les habitants de ces régions n’en peuvent plus, il faut trouver une solution au plus vite. »
Suzon Apollon, habitant de Bambous, demande aux autorités de convoquer en urgence toutes les parties concernées autour d’une table pour trouver une solution.
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