Quelques jours après la création d'ElectriCity, son nouveau pôle industriel dédié à l'électrique, Renault officialise la construction d'une gigafactory de batteries. Celle-ci sera implantée à Douai, à proximité de l'usine du Losange, fer de lance d'ElectriCity, où va bientôt débuter l'assemblage de la MéganE.
Ce ne sera toutefois pas une nouvelle usine de Renault. Le constructeur a signé un partenariat avec Envision AESC, une entreprise chinoise, qui a racheté en 2017 l'activité batteries de Nissan. Il y avait donc déjà un lien entre Envision et l'Alliance.
Envision va investir jusqu'à deux milliards d'euros dans ce projet. L'usine pourrait créer jusqu'à 2 500 emplois à l'horizon 2030 ! Une telle annonce attire d'ailleurs les politiques. Xavier Bertrand, en campagne pour sa réélection à la tête de la région Hauts-de-France, s'était offert la primeur de l'annonce il y a quelques jours. Et ce lundi, Emmanuel Macron sera en déplacement à Douai pour l'officialisation.
L'usine doit commencer à produire des batteries à partir de 2024, avec une capacité initiale de 9 GWh. Elle grandira ensuite jusqu'à une capacité de 24 GWh à la fin de la décennie. Renault annonce des batteries "de dernière technologie, bas carbone, compétitives en termes de coût". Ces batteries seront notamment utilisées par la nouvelle R5 à moteur électrique, promise à un prix équivalent à un modèle thermique.
Renault a par ailleurs annoncé la signature d'un protocole d'accord pour entrer au capital de Verkor, une start-up spécialisée dans le développement de cellules de batteries, basée à Grenoble. Avec elle, au sein d'un consortium créé en 2020, le Losange veut développer une batterie haute-performance pour ses grands modèles électriques, dont les Alpine.
Selon les explications de Renault, le partenariat se matérialiserait dans un premier temps par le financement d’un centre de R&D et d’une ligne pilote pour le prototypage et la production de cellules et de modules de batteries en France dès 2022. Puis Verkor doit mettre en œuvre son projet de créer la première gigafactory de batteries haute performance de France. Le projet prévoit une capacité initiale de 10 GWh pour Renault à partir de 2026, puis 20 GWh à horizon 2030.
Au total, avec les projets pour les batteries et ElectriCity, Renault vise la création de 4 500 emplois directs en France d'ici 2030. Luca de Meo confirme ainsi sa promesse de faire de la France le cœur de sa stratégie industrielle pour les voitures électriques de Renault, avec des modèles "populaires, abordables et rentables". Mercredi, le directeur général va donner une conférence de presse sur les projets électriques de la marque. Il pourrait y faire d'autres annonces marquantes, notamment l'officialisation du retour de la 4L.
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