Retards en série des autobus à Saint-Hubert : Une deuxième grève de la faim si la situation ne s’améliore pas

2 years, 4 months ago - 16 August 2022, lemauricien
Retards en série des autobus à Saint-Hubert : Une deuxième grève de la faim si la situation ne s’améliore pas
Ultimatum du conseiller Nitin Jeeha aux autorités

Les semaines se suivent et se ressemblent pour les usagers des autobus desservant les lignes Saint-Hubert/Mahébourg et Saint-Hubert/Curepipe. Retards en série, modifications d’horaires et défaut d’informations sont à l’origine de l’indescriptible pagaille qui y prévaut actuellement. « C’est un problème qui persiste et malgré nos nombreuses plaintes logées auprès de la National Land Transport Authority (NLTA), rien ne bouge », soutient Nitin Jeeha, l’un des conseillers du village, qui brandit la menace d’une seconde grève de la faim si les autorités ne trouvent pas une solution d’ici à la fin du mois d’août.

« J’arrête ma grève de la faim, mais je recommencerai si la situation ne s’améliore pas », nous avait confié Nitin Jeeha le 19 février 2021, sept jours après avoir entamé le jeûne en compagnie du président du village Ramesh Doolub pour protester contre le manque d’autobus individuels dans la région de Saint-Hubert, St Hilaire et Riche-en-Eau. La NLTA avait alors promis aux habitants que « the NTC will from now on serve route 87 by providing 8 buses on a daily basis ». L’entité avait également fait ressortir qu’un monitoring de la situation allait être effectué et qu’une hotline était désormais disponible. Or, à en croire Nitin Jeeha, « si les choses allaient dans le bon sens durant les quatre premiers mois, la régularité a recommencé à faire souvent défaut par la suite, jusqu’à quelle devienne des plus insupportables cette année. » Le 7 avril dernier, des habitants de la région ont manifesté devant les locaux de la NLTA, réclamant l’ouverture d’un dialogue, en vain.

Rebelote le 7 août. Une dizaine d’habitants sont descendus dans la rue, munis de pancartes, pour exprimer leurs exaspérations face à ce qu’ils qualifient de « je-m’en-foutisme » de la part des autorités, d’autant que ce sont les étudiants qui en pâtissent le plus. « Mes enfants sont désormais des abonnés aux retards chroniques à l’école », dénonce Rajiv. Il figure parmi ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme sur les réseaux sociaux. En effet, il ne se passe pas un jour sans que les voyageurs ne se plaignent de ce problème qui est illustré par les longues files d’attente dès 6h30. La tension était palpable au cours de la semaine écoulée. Piqués au vif par le retard des autobus devant les transporter à Curepipe, des passagers ont vainement tenté d’appeler la hotline mise à leur disposition par la NLTA pour dire leurs quatre vérités. « Bizin arete sa monopol-la. Zot fer seki zot anvi. Bann sef de gar mem pros sar proprieter bis », martèle une passagère. « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Cela fait plusieurs mois que personne ne répond plus à la hotline », martèle Nitin Jeeha.

Ce dernier a beau avoir été convié à une table ronde mercredi en compagnie des députés de la circonscription Mahen Seeruttun et Teenah Jutton, il confie être resté sur sa faim : « J’ai eu droits à de longs discours sans rien de concret et j’ai même dû insister pour avoir la parole pour exprimer les griefs des habitants. J’attends toujours que la NLTA mette en place un board disciplinaire pour mettre en lumière les lacunes. » Nitin Jeeha lance un ultimatum jusqu’à la rentrée des classes du primaire, prévue le 22 août, aux autorités, dont le ministre du Transport, Alan Ganoo, pour remédier à la situation, faute de quoi il entamera une deuxième grève de la faim.