Rixe dans une station-service : Un consommateur agresse un pompiste

Tel a d’ailleurs été le cas cette semaine à une station-service des Plaines-Wilhems. Un homme, venu acheter du carburant, aurait ainsi demandé Rs 125 d’essence au pompiste, mais à la suite d’un malentendu, le pompiste – d’origine malgache – aurait mis Rs 250 dans le réservoir de la voiture. Et lorsque son propriétaire a été invité à payer la somme due, il s’est emporté, arguant qu’il n’avait demandé que Rs 125 d’essence, et qu’il n’avait pas les moyens de payer Rs 250.
Il est alors sorti de son véhicule et a commencé à discuter avec le pompiste. Les choses ont vite dégénéré, et l’automobiliste a commencé à agresser l’employé de la station-service, lui assénant des coups. À terre, l’homme a même reçu des coups à la tête, avant de finalement perdre connaissance.

La scène a heureusement été filmée par des caméras de surveillance, car selon des témoins, il n’y avait pas grand monde au moment de cette agression. Soit seulement trois personnes, dont deux femmes, qui ont eu peur d’intervenir. Après s’être déchaîné sur le pompiste, l’automobiliste a pris la fuite. Le Malgache a été transporté à l’hôpital, ou il est resté deux jours en observation pour des soins.
Avec la hausse de prix, les stations-service deviennent en effet des lieux dangereux, selon certains propriétaires et employés travaillant dans ce secteur.

Ainsi deviennent-ils, disent-ils, la cible de malfrats et de voleurs à la petite semaine, qui profitent de l’absence d’agents de sécurité pour tenter de voler de l’essence ou des bonbonnes de gaz. Seules les caméras de surveillance peuvent alors les confondre.

Un vol de bonbonne s’est d’ailleurs produit cette semaine. Le prix de la bonbonne de GPL de 12 kilos étant passé de Rs 180 à Rs 240, certains “trianger” profitent du moindre moment d’inattention des pompistes pour s’emparer d’une bonbonne.
Certains automobilistes utilisent également des subterfuges pour obtenir de l’argent en ces temps difficiles. Comme cet automobiliste, qui est arrivé en lançant au pompiste « met 100 roupi ». Et comme généralement, lorsqu’on ne précise pas, il est entendu qu’il faut réalimenter le réservoir en essence, le pompiste s’est donc exécuté. Sauf que l’automobiliste s’est ensuite emporté, déclarant qu’on avait abîmé son moteur et qu’il aurait fallu y mettre du diesel !

Il est ensuite revenu à la station-service un peu plus tard avec un acolyte, qu’il a présenté comme étant un « mécanicien », pour demander un « dédommagement » de Rs 1 400 pour son véhicule. La station-service a dû payer. Cette somme a finalement été déduite du salaire du pompiste, selon nos informations.
Les pompistes doivent donc redoubler de vigilance en ces temps incertains, car les petites arnaques deviennent légion, avec le carburant et le gaz. Et ce, d’autant que la pratique dans plusieurs stations est de déduire l’argent perdu du modeste salaire de leurs employés.