Selon la déclaration de Marrakech, Sécurité routière : les pays africains sont les plus affectés

1 month, 2 weeks ago - 9 March 2025, lexpress.mu
4ᵉ Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière
4ᵉ Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière
La 4ᵉ Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière s’est tenue du 15 au 20 février (y compris les événements parallèles) à Marrakech, au Maroc.

Le thème de la conférence, «Un monde, une route : s’engager pour la vie», a rassemblé plus de 5 000 délégués, parmi lesquels des ministres, des experts en sécurité routière, des universitaires, des organisations non gouvernementales, des jeunes et des représentants du secteur privé.

Maurice était représentée à cette conférence par le ministre des Transports, Osman Mahomed.

Organisée par le Royaume du Maroc et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la conférence a permis d’évaluer les progrès réalisés à mi-parcours de la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030. Les engagements et plans visant à accélérer les actions en vue d’atteindre l’objectif des Objectifs de développement durable, à savoir réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes d’ici 2030, ont été partagés. Dans le cadre de la conférence, le ministre Mahomed a rencontré, entre autres, le directeur général de la Fédération routière internationale, le directeur général du Programme international d’évaluation des routes et le directeur du Fonds de sécurité routière des Nations unies.

Le principal résultat de la conférence a été l’adoption de la Déclaration de Marrakech, qui souligne la nécessité d’une attention particulière au conti- nent africain, où les taux de mortalité routière sont les plus élevés selon le rapport mondial de l’OMS sur la sécurité routière 2023. En effet, l’Afrique représente 20 % des décès dus aux accidents de la route, alors qu’elle ne compte que 2 % de la flotte des véhicules immatriculés dans le monde.

La déclaration exprime également une profonde inquiétude quant au fait que la sécurité routière dans les pays en développement, en particulier en Afrique, reste gravement sous-financée par les fonds publics et privés. Malgré l’existence d’une stratégie nationale de sécurité routière dans la majorité des États membres, la plupart de ces stratégies ne sont ni financées ni mises en œuvre.

Alain Jeannot, président de Prévention routière avant tout, souligne la nécessité d’un budget spécifique pour sensibiliser à la sécurité routière à Maurice. Bien que le pays dispose d’une flotte de véhicules relativement moderne, il faut investir davantage dans la sensibilisation des conduc- teurs et usagers de la route. Il rappelle que les accidents de la route causent environ 1,2 million de décès évitables et 50 millions de blessés chaque année, représentant des pertes économiques de 3 à 5 % du PIB, selon l’OMS, ce qui en fait une priorité urgente pour la santé publique et le développement.