Smart #1 : Premier contact avec le nouveau SUV électrique et concurrent des Peugeot e-2008 et Kia e-Niro !

2 years ago - 11 April 2022, automobile-magazine
Smart 1
Smart 1
Des années que Smart attendait l’arrivée d’une autre carrosserie pour prêter main forte à une Fortwo trop marginale dans les ventes pour rassurer. L’heure est enfin venue pour le #1, un SUV, bien sûr, électrique, évidemment.

Il y a des carrosseries qui demeurent comme des sacrilèges dans l’histoire de certains constructeurs. Tel le Cayenne chez Porsche, c’est au tour de Smart de se lancer à son tour dans ce qui devient le nouveau standard automobile : le SUV. Avec cet autre retournement de paradigme puisque, électrique et long de 4,27 m, ce nouveau #1 n’a pas grand-chose en commun avec son illustre aïeul dont le seul mantra était d’être le "4x4 le plus rapide du monde".

Ici, il est plutôt question de sobriété pour tirer le meilleur parti possible de la chaine de traction électrique. La silhouette tout en rondeur du #1, quasi identique à celle du concept éponyme qui faisait patienter clients potentiels et réseau, sert donc parfaitement l’efficience énergétique. Et si les proportions n’ont rien d’original, signature lumineuse, pavillon visuellement "flottant" et poignées de portes affleurantes donnent à cet allemand fabriqué en Chine des airs de jouet, ce que souhaitait précisément Smart.

De la cavalerie pour le nouveau SUV électrique smart #1 !
Construit sur la plate-forme modulaire SEA, commune à Volvo et Link&Co qui battent également pavillon Geely (smart a été racheté à 50 % par le géant chinois), le #1 ne fait pas dans la dentelle. Il embarque d’emblée une batterie de 66 kWh bruts, laquelle alimente un moteur électrique de 272 ch et 343 Nm de couple placé sur le train arrière et n’entrainant que les roues postérieures. Voilà qui fait de ce modèle le plus puissant – et de loin ! – des SUV urbains électriques du moment. En revanche, cette cavalerie ne permet pas au #1 de faire des miracles à l’usage, Smart prévoyant entre 420 et 440 km d’autonomie en moyenne sur le cycle WLTP. C’est donc moins que les 455 km revendiqués par un Kia e-Niro de 64 kWh, lequel ayant par ailleurs fait ses preuves sur nos cycles de mesures indépendants. Gageons qu’une variante moins puissante et moins chère arrive plus tard, ce que smart ne dément pas. Tout comme un #1 revisité par Brabus et à l’inverse encore plus puissant.

Heureusement, pour recharger ce "gros" accumulateur, smart a prévu, de série, un chargeur embarqué capable d’encaisser jusqu’à 22 kW en courant alternatif et jusqu’à 150 kW en courant continu !

Une présentation flatteuse à bord du smart #1

Dans l’habitacle, Smart tente aussi de se démarquer en jouant plutôt la carte du cockpit avec une planche de bord et une console centrale assez enveloppantes autour des passagers avant. Plus généralement, le #1 parvient également à mettre de la couleur et de la variété dans ses matériaux par ailleurs assez valorisants. Si nous n’avons pas pu prendre place dans les deux prototypes qui restaient "fermés" à la presse pour ce premier événement, nous avons pu glisser une tête dans l’habitacle et se rendre compte de l’effort fait par smart par rapport à ses précédentes citadines. A l’œil et au toucher, l’ensemble donne envie.

Côté multimédia, pas de recette miracle, mais un écran tactile de 12,8 pouces "posé" devant les occupants façon Tesla. Smart n’a pas voulu conserver de commandes physiques mais assure que la réactivité de son système ne souffre pas la critique. A vérifier. En face de lui, le conducteur profite d’un écran compteur de 9,2 pouces très étiré et donc peu envahissant.

Une modularité prometteuse
Nous n’avons donc pas pu prendre place sur la banquette arrière mais, fait rare dans la catégorie, elle coulisse sur 13 cm ! Qui plus est, cette modularité se fait en 2/3-1/3 et se complète aussi par différents angles d’inclinaison du dossier. Ajoutez cela aux 2,75 m d’empattement et vous obtenez une habitabilité prometteuse pour un SUV de "seulement" 4,27 m.

S’il fait plutôt envie, le nouveau SUV smart garde encore secrète l’une des principales informations le concernant : son prix. Ainsi doté, difficile d’imaginer une addition sous les 40 000 €, même si le constructeur promet un tarif brut et des loyers placés. L’arrivée dans les 50 showrooms de France – en grande majorité des corners dans les concessions Mercedes – est prévue en janvier 2023 mais les précommande seront ouvertes dès la fin de l’été.