Selon le General Manager, l’ancien Chairman n’avait pas assez de preuves pour appuyer ses propos. De plus, il a souligné que le seul problème que celui-ci a noté est la consommation excessive de diesel du bus.
Il a cependant admis que la carrosserie de ces bus n’était pas conforme aux recommandations de la CNT. En effet, Ashok Leyland, le fabricant des bus Blueline, aurait réalisé la carrosserie en fibre de verre, alors que la CNT avait demandé à ce qu’elle soit en métal. Ce changement aurait réduit la résistance du bus à l’impact, selon les dires du General Manager.
Questionné par le représentant du Directeur des poursuites publiques, Medaven Armoogum, à propos d’éventuelles doléances faites au fabricant à ce sujet, Mahesh Kumar Soonarane a rétorqué que la CNT n’est pas assez «intime» avec Ashok Leyland pour cela. La CNT s’est fiée aux dires des médias pour mener son «investigation interne», a-t-il précisé.
Peu de temps après l’accident de Sorèze, la CNT aurait investi beaucoup d’argent dans les systèmes de freinage de ses bus. Interrogé sur les motifs de cette décision par le DPP, le General Manager a fait ressortir que le but était de «rassurer le public». Il a souligné que cela n’avait rien à voir avec le fait que le système était défectueux.
Mahesh Kumar Soonarane fait valoir que la CNT n’a toujours pas pu déterminer la cause de l’accident car elle n’a «pas eu accès au bus accidenté». Il s’avère cependant qu’aucune requête n’a été faite en ce sens. Le représentant du DPP lui ayant demandé s’il recommanderait les bus Blueline dans le futur, le General Manager a indiqué qu’il ne le ferait pas, compte tenu de ce qui est arrivé.
Une soixantaine de témoins ont été entendus dans le cadre de cette enquête judiciaire. Le DPP devra soumettre le rapport des experts indiens sur le bus accidenté le 7 août. Cet élément devrait éclairer la cour.