Terre-Rouge–Verdun: une partie du tronçon Valton-Ripailles ouvert le 25 novembre

7 years, 11 months ago - 8 November 2016, lexpress.mu
Il reste notamment le marquage au sol à effectuer, comme le montre cette photo prise hier.
Il reste notamment le marquage au sol à effectuer, comme le montre cette photo prise hier. by lexpress.mu
L’attente aura été longue pour les automobilistes. Mais d’ici quelques jours, ils pourront circuler sur la partie gauche de la route menant de Terre-Rouge à Verdun.

En effet, tout le tronçon entre Valton et Ripailles, en direction du Sud, sera opérationnel le 25 novembre après une fermeture de plus d'un an. L'annonce a été faite par le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, vendredi. En plus d'être exposée à des glissements de terrain, cette partie s'était effondrée dans la soirée du 23 juin 2015.

Pour l'heure, la Road Development Authority (RDA) et la compagnie chinoise Sinohydro mettent les bouchées doubles pour que cette route soit rouverte dans les délais prescrits. Les travaux sur quatre sections de la route, réparties en D4, D5, D6 et D7, sont presque achevés. «Nous en avons terminé avec les filets de protection. Nous entamons la dernière partie des travaux», dit une source autorisée au ministère. Il reste aussi l'asphaltage et le marquage routier.

Avant que cette route ne soit à nouveau accessible aux automobilistes, il a tout d'abord fallu procéder à une cinquantaine de forages pour connaître la nature du sol afin d'établir un design pour chaque section. Le Dr Sébastien Martial, Lab Manager chez Geotechnical Services & Co. Ltd (GETS), explique que cela s'est fait en trois étapes afin de sécuriser la zone.

D'abord, on a réduit à 30 % la déclivité dans les parties D4, D6 et D7. Puis, des drains ont été aménagés et des contrepoids rocheux ont été placés.

La zone D5 a la particularité d'être plus rocheuse que le reste de la route, qui est constituée de terre et d'argile. Ainsi, le seul risque pour cette zone est «que la roche s'érode. Il fallait donc maîtriser les chutes de pierres et, par endroits, assurer la stabilité du sol», confie l'expert. Un grillage métallique a, de ce fait, été installé sur cette paroi.

La pose de filets de protection le long de la falaise a été effectuée par la compagnie réunionnaise Réparation d'ouvrages et Réconfortement de structure. Celle-ci a été sélectionnée après un appel d'offres au coût de Rs 26 millions.

En outre, pour les besoins des travaux, une opération de purge, qui consiste à détacher les roches instables et ensuite placer des filets, a été menée. Elle avait nécessité la fermeture de la route du 16 au 19 septembre de cette année.

Les filets de protection métalliques sont ancrés à deux mètres de profondeur tandis que des barres de fer sont cimentées dans la roche.

En plus d'être «plus économiques», l'autre atout des filets est qu'ils ont été conçus afin qu'ils puissent contenir un poids de 250 kg dans un rayon d'un mètre carré. Environ 6 000 m2 de filets ont été installés sur la paroi fin octobre. Ces nouveaux travaux sur ce tronçon de Terre-Rouge–Verdun se sont déroulés sur une longueur totale de 2 330 mètres.

Un appel d'offres bientôt lancé

Nando Bodha a également annoncé qu'un appel d'offres pour le démarrage des travaux sur la partie affaissée («embankment failure») de la route, qui se trouve entre Ripailles et Valton, en direction du Nord, sera lancé cette semaine. Ce projet coûtera Rs 300 millions. Des deux propositions qui lui ont été soumises, l'organisme a tranché pour le «Horizontal Replacement Method» de la Korean Expressway Corporation. Celle-ci consiste à enlever des matériaux non conformes et les remplacer par ceux de meilleure qualité. Les travaux débuteront en février 2017 et s'échelonneront sur dix mois. L'autre proposition venait de la firme sud-africaine ARQ.

Environ Rs 4,8 Mds dépensées

Combien les contribuables ont-ils payé jusqu'ici pour cette route ? Initialement estimée à Rs 2,5 milliards, l'autoroute Terre-Rouge–Verdun a coûté presque le double, soit Rs 4 milliards. Sans compter les Rs 800 millions supplémentaires qui ont été déboursées pour empêcher les glissements de terrain dans quatre zones précises dans la région de Ripailles. «Nous sommes restés dans le budget de Rs 800 millions avec tous les travaux entrepris», a précisé le ministre des Infrastructures publiques.