Tesla : que vaut l'Autopilot en ville ?

3 years, 1 month ago - 18 March 2021, AutoPlus
Tesla : que vaut l'Autopilot en ville ?
Comment le système de conduite autonome va-t-il gérer les complexes intersections d'un centre-ville bondé ?

Autopilot, c'est le petit nom du système de conduite autonome développé par Tesla. En France, l'option (à 7.500 €) s'appelle "capacité de conduite entièrement autonome". Un nom un peu moins accrocheur, mais qui évoque quand même la possibilité de laisser la main à la voiture électrique pour la plupart des trajets.

Aujourd'hui, on en reste encore assez loin. L'Autopilot est limité à l'autoroute et aux grandes routes, et se concentre sur la gestion du maintien dans la voie, du dépassement, et de la sortie automatique de l'autoroute. Il peut aussi reconnaître un certain nombre d'objets, dont les feux rouges et les panneaux stops, mais aussi les piétons, cyclistes, etc.

L'Autopilot complet, la promesse d'Elon Musk
Mais bien évidemment, ce n'est pas assez pour Elon Musk. Le fantasque patron, qui s'est récemment auto-proclamé "Technoking" aux États-Unis, annonce depuis plusieurs années l'arrivée de Tesla entièrement autonomes, du point de départ au point d'arrivée. La prochaine étape dans ce trajet, c'est la conduite autonome en ville. Un chantier impressionnant, tant il y a de variables et d'éléments imprévisibles à prendre en compte.

Mais Tesla le promet, l'Autopilot en ville, c'est pour bientôt. Il est d'ailleurs possible aux Américains qui le souhaitent de tester cette fonctionnalité en mode "Beta", sur route ouverte. C'est ce qu'a fait AI Addict, une petite chaîne Youtube qui roule en Tesla Model 3.

Autopiltot : piégé par la ville

Dans la dernière vidéo de la chaîne, la Tesla est lancée en mode Autopilot en plein centre-ville d'Oakland, en Californie. Intersections piégeuses, voitures en double-file, cyclistes, il y en a pour tous les goûts. Et il faut bien admettre que l'Autopilot est en difficulté : rares sont les fois où il peut prendre une intersection sans rendre la main au conducteur, ou pire, sans commettre une infraction ou mettre ses occupants en danger. La Tesla Model 3 est par exemple déportée sur la voie d'en face, passe trop près de certaines voitures, ou ne reconnaît pas qu'une route est fermée par un grillage.

De quoi rendre la conduite bien plus stressante qu'elle ne l'aurait été sans le système... Elon Musk et ses ingénieurs ont donc du pain sur la planche. Il est aussi curieux que ce programme d'essais soit ouvert au public, tant le système paraît loin d'être prêt pour une commercialisation. Pour l'instant, la fonctionnalité Beta de l'Autopilot n'est disponible qu'aux États-Unis, même si Musk souhaite le déployer au Canada et en Norvège prochainement.