Transport en commun : se dirige-t-on vers une hausse des prix du ticket?

Même si les autorités indiquent qu’une augmentation du prix n’est pas à l’agenda, l’impact économique se fait déjà ressentir chez les compagnies individuelles.

En effet, la Mauritius Bus Owners Cooperative Federation, regroupant les propriétaires d’autobus individuels, demande aux autorités de « revoir le prix du ticket d’autobus à la hausse ». Pour cause, ils se disent « dans le rouge ».

L’augmentation du prix du carburant n’est pas l’unique raison évoquée par les propriétaires. « Le prix des roues a augmenté, les pièces de rechange ont connu une hausse de 40%, sans oublier l’augmentation du coût du fret depuis la Covid-19 », explique Sunil Jeewoonarain, secrétaire de la fédération.

Il indique que la dernière révision des prix du ticket de bus remonte à 2013. « Nous avons dû nous ajuster. Il est important de savoir que les opérateurs individuels n’ont pas accès aux mêmes soutiens de l’État que les compagnies de transport publiques ».

Sunil Jeewoonarain souligne que depuis le début de la pandémie dans le pays, la situation des opérateurs d’autobus individuels est critique.

Il rappelle que les lignes desservies concernent principalement le milieu rural. Entre, les restrictions sanitaires dans les autobus, l’interdiction de transporter des passagers debout, le Work From Home qui occasionne moins de passagers… les recettes de nombreux opérateurs ont diminué « par 60% ».

Le porte-parole ajoute que « nous comptons 800 opérateurs d’autobus individuels dans l’île », avec environ 2 000 travailleurs. « Il s’agit de familles qui risquent l’endettement. Tous les ans nous lançons des appels des autorités, mais en vain », déplore-t-il.

Du côté du ministère du Transport, on n’indique qu’une hausse des prix du ticket d’autobus « n’est pas à l’agenda pour le moment ». Toute manoeuvre en ce sens doit être avalisée par un comité.