Accident à Pailles : Hyvec Partners Ltd poursuit la CTSP pour Rs 25 millions

3 years, 9 months ago - 26 January 2021, Le Mauricien
Accident à Pailles : Hyvec Partners Ltd poursuit la CTSP pour Rs 25 millions
La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) demande au gouvernement d’amender l’Employment Relation Act (ERA) pour protéger les syndicats qui défendent les droits des travailleurs.

La société de construction Hyvec Partners Ltd réclame des dommages de Rs 25 millions en justice à la CTSP, après l'accident survenu le 5 novembre 2020, à Pailles, où quatre ouvriers bangladais ont trouvé la mort. L'affaire a été appelée en cour ce matin.

En effet, un autobus qui transportait des travailleurs bangladais a percuté un abribus, à Pailles, vers 7h. Hyvec Company accuse la CTSP d'avoir véhiculé « de fausses informations » par rapport au nombre de travailleurs bangladais qui se trouvaient dans l'autobus lors de l'accident survenu le 5 novembre et pour avoir dit que les ouvriers « travaillent 7/7 et n'ont pas droit au remboursement de leur contribution au plan national de pension ».

Les deux représentants de la CTSP, Reaz Chuttoo et Jane Ragoo, ont vivement réagi après l'accident. « Bann travayer etranze ti abitie rakont nou dan ki kondision difisil zot travay », ont-ils dit. Et Reaz Chuttoo d'ajouter : « Nous sommes sur le terrain et nous comprenons mieux la souffrance de la classe de travailleur. Il est tout à fait légitime que nous les approchions lorsqu'un problème surgit. Nous n'avons pas à demander la permission avec le patronat pour approcher les employés. »

Jane Ragoo et Reaz Chuttoo ont demandé à la firme Hyvec Partners d'intenter un procès à la CTSP, « un procès d'une roupie symbolique » et que, « si la compagnie obtient gain de cause, une action légale peut leur être intentée pour leur réclamer des dommages de Rs 25 millions ». Reaz Chuttoo dit que la CTSP compte vérifier si le propriétaire de l'autobus impliqué dans l'accident détient oui ou non un permis pour transporter les ouvriers ou un permis pour le transport scolaire. « Nou pou verifie tou sa an tan e lie », a insisté le syndicaliste.