Des problèmes ont été exposés et des décisions prises, permettant aux opérateurs d'envisager l'avenir avec sérénité.
Dix années à mener un âpre combat contre les opérateurs illégaux... Pour les plaisanciers de Trou-d'Eau-Douce et de Grande-Rivière-Sud-Est, l'heure est toutefois à l'apaisement. La semaine dernière, ces opérateurs, qui sont une centaine, ont eu une rencontre fructueuse avec la nouvelle directrice de la Tourism Authority (TA), Khoudijah Maudarbocus-Boodoo. Une rencontre dont ils sont sortis avec beaucoup d'optimisme.
C'est avec acharnement qu'ils se sont battus pour améliorer leurs conditions de travail, tout en essayant de s'en sortir, face aux opérateurs qui n'ont pas de permis en bonne et due forme. Mais il faut dire aussi, qu'entre-temps, certains, épuisés, ont jeté les armes et abandonné leurs activités. Résultat, ils ne sont plus qu'une centaine de plaisanciers enregistrés au sein de l'Eastern Federation of Pleasure Craft Operators.
«Toutes ces années, nous avons frappé à toutes les portes mais il n'y a eu aucun développement. Ni nos doléances ni nos suggestions n'ont été prises en compte. Mais heureusement, la nouvelle directrice a prêté une oreille attentive à nos requêtes», se félicite Darsan Ractoo, président de l'association. Les représentants de l'association ont eu plusieurs rencontres avec les cadres de la Tourism Authority et c'est finalement, jeudi dernier, qu'une rencontre a eu lieu avec la directrice Khoudijah Maudarbocus- Boodoo qui était entourée de cadres de l'instance.
Une rencontre fructueuse, dit Anand Pydegadu, vice-président de l'association. «Nous avons exposé tous nos problèmes ainsi que nos conditions de travail qui deviennent de plus en plus difficiles à cause de tous ceux qui opèrent dans l'illégalité», explique-t-il. L'intervention des gardes-côtes a également été sollicitée lors de cette réunion qui a eu lieu au Village Hall de Trou-d'Eau-Douce.
Mais d'autres écueils ponctuent le quotidien des plaisanciers. Ils citent pêle-mêle des lacunes au niveau des infrastructures ou le non-respect des points d'embarquement. Ils évoquent aussi la nécessité d'avoir le nom des bases d'opération sur les bateaux et d'effectuer des fouilles importantes afin de désobstruer certains passages dans la mer. «Il faut absolument faire des fouilles car les chenaux sont obstrués. Il nous manque également une jetée pour les embarcations», laisse entendre Darsan Ractoo.
Visite des lieux
Les autorités ont pris note de toutes ces requêtes. Lors de cette rencontre, la directrice de la TA a aussi annoncé un certain nombre de mesures de précaution à prendre pour la sécurité des touristes. La réduction du nombre de passagers sur les bateaux en fait partie.
Une visite des lieux était aussi à l'agenda en vue de la construction d'une jetée. Mais les choses ont été plus loin, selon les plaisanciers, puisque, durant le week-end, la directrice de la TA a fait une visite surprise pour un constat de la situation. «Nous sommes très satisfaits de la manière dont se déroulent les choses ; des contraventions ont été distribuées et des permis ont même été suspendus», confie le président de l'association.
Pour les plaisanciers, ces développements sont de bon augure et leur permettraient presque d'oublier les dix années d'attente. «On voit enfin la lueur au bout du tunnel. Nous sommes confiants de voir nos conditions de travail s'améliorer. Nous pourrons enfin travailler sereinement.»