Ce n’est pas une tendance nouvelle : la pratique des voitures rebadgées est courante dans l’industrie automobile, et ce depuis de longues années. Elle consiste, pour un constructeur, à commercialiser un modèle d’un autre constructeur partenaire, en ajoutant simplement son logo sur la carrosserie et le volant, mais également en le commercialisant avec un tarif et des prestations différentes, pour le différencier de son « donneur ».
Le dernier exemple en date est la quatrième génération de Mazda 2, qui est autre qu’une Toyota Yaris IV tout simplement rebadgée, mais on peut également citer la Suzuki Swace, qui est une Toyota Corolla Touring Sports rebadgée, ou encore le Suzuki Across, un clone du Toyota RAV4. Parfois, le « rebadging » est plus subtil, puisque les nouveaux modèles ainsi dérivés sont dotés d’éléments inédits, comme des pare-chocs, calandres, optiques ou encore de nouvelles jantes.
Voitures rebadgées : des économies à la clé
Mais pourquoi les constructeurs s’amusent-ils à reconditionner les voitures de leurs partenaires ? Cette technique permet, dans un marché de plus en plus concurrentiel, de lancer un nouveau modèle rapidement et avec un investissement maîtrisé, ce qui est d’autant plus intéressant lorsqu’il s’agit, pour un constructeur, de proposer une motorisation ou une technologie dont il ne dispose pas dans son catalogue. Mazda et Suzuki ont ainsi fait appel à Toyota, dont l’expérience dans le domaine des hybrides n’est plus à démontrer, et qui est donc un gage de sérieux.
Dans une logique de groupe automobile, rebadger ses modèles permet aussi de rationaliser les coûts et de rentabiliser la commercialisation d’un véhicule, tout en s’accaparant de précieuses parts de marché sur un segment donné. Les micro-citadines Volkswagen Up!, Seat Mii et Skoda Citigo en sont un bel exemple au sein du groupe Volkswagen, de même que pour l’alliance Renault-Nissan qui a donné naissance aux nouveaux Renault Kangoo, Nissan Townstar et leur dérivé Mercedes Citan, sans oublier le groupe Stellantis avec ses utilitaires et combispaces Peugeot Expert/Traveller, Citroën Jumpy/SpaceTourer, Fiat Scudo/Ulysse et Opel/Vauxhall Vivaro/Zafira Life.
Une recette simple et alléchante pour les constructeurs, qui possède toutefois un revers : la lassitude des clients, qui se retrouvent alors face à une offre de plus en plus uniformisée sur le marché.
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