Infrastructures Publiques: Lorsque l’État se Fait Bâtisseur

12 years, 1 month ago - 8 March 2012, The Défi Media Group
Infrastructures Publiques: Lorsque l’État se Fait Bâtisseur
Les chantiers se multiplient. Des projets sont dessinés à coups de milliards de roupies. L’État investit lourdement dans les infrastructures publiques.

Non seulement pour améliorer ses avoirs, mais aussi pour aider à doper la croissance du pays. Devant un secteur privé qui n’investit pas assez, l’État comble le fossé.

Après avoir construit des dizaines d’écoles durant les premières années du nouveau millénaire, puis injecter des milliards dans le tout-à-l’égout, le gouvernement se concentre depuis quelque temps sur les routes.

Même si le gros des travaux est terminé, il y a encore pas mal à faire. Des seconde et troisième phases sont en chantier et d’autres le seront bientôt. Actuellement, des ouvriers travaillent sur 16 écoles pour une somme totale de Rs 440 millions. Ceci inclut les écoles d’État de Hollyrood, Colline-Monneron, Pitot, sans oublier le collège Royal de Port-Louis.

En sus de cela, il y a sept projets totalisant Rs 350 millions, touchant notamment les State Secondary Schools de Rivière-des-Anguilles, Floréal, Good­lands ainsi que de nombreux établissements du primaire. Ne se contentant pas de cela, les ingénieurs du ministère des Infrastructures publiques se penchent sur 56 autres projets qui en sont encore à un stade préliminaire.

Santé

Ici, ce sont 38 projets qui sont en gestation. Parmi, l’hôpital de Mahébourg, dont le chantier devrait être ouvert bientôt. L’hôpital de Flacq aura droit à une nouvelle aile, celui de Victoria sera équipé d’un bloc de radiothérapie et d’un nouveau bloc opératoire sans oublier une unité de neurologie toute neuve. Comme chaque année, une dotation est consacrée aux centres de santé.

Routes

Rs 250 milliards dans les dix ans à venir. C’est ce que prévoit d’investir le gouvernement. « C’est ce que nous prévoyons en général et il inclut le Harbour Bridge et tout le reste. Pour 2012 seulement, provision est faite pour Rs 21.2 milliards pour des projets d’in­frastructures, en sus des Rs 1.5 milliard d’arrérages », devait expliquer le ministre des Infrastructures publiques et du Transport, Anil Bachoo, au Parlement lors de son intervention sur le Budget 2012.

À lui seul, le programme de décongestion routière est bon pour Rs 25 milliards. Il s’agit là d’élargir des routes, de construire des ronds-points et de nouvelles routes afin de réduire l’impact des bouchons sur la vie quotidienne des Mauriciens.

Pour le projet Terre-Rouge/ Verdun, le ministre a promis que 16 kilomètres seront complétés cette année. Coût : Rs 2.2 milliards. Il s’agit ici de relier Terre-Rouge à Verdun par le biais d’une autoroute de quatre voies qui passera notamment par Montagne-Longue, Crève-Cœur, Camp-La-Boue, Les Mariannes et Ripailles.

Si l’agenda est respecté, la première phase de la route circulaire de Port-Louis sera complétée au début du second trimestre. La seconde phase, qui tombe sous le Public Private Partnership (PPP), prendra davantage de temps.

Cette deuxième phase prévoit de creuser un tunnel à travers la montagne qui sépare Les Guibies de Tranquebar. Là, le coût est de Rs 3.5 milliards pour rallier Vallée-Pitot à Sorèze, pour aboutir au Quai D, à Roche-Bois.

L’élargissement de l’autoroute de Caudan à Phœnix continue. La première phase (Pailles à Bell-Village) est terminée. La seconde phase (Pont-Fer à St-Jean) l’est aussi, tout comme de St-Jean à Pont-Colville. Les travaux sur le rond-point de Caudan tirent, avec du retard, à leurs fins. D’autres ronds-points vont subir le même sort.

Le « St-Pierre by-pass » devrait soulager la souffrance de ceux qui vont de St-Pierre à Réduit. Rs 200 millions sont injectées pour cette route de quatre kilomètres. D’autres projets, plus localisés, vont aussi démarrer. Parmi, le chemin de Nouvelle-France à La Flora, qui est en passe d’être élargi pour plus de Rs 150 millions.

D’autres projets routiers d’envergure sont encore à une étape préliminaire. Pour l’East Coast Trunk Road, qui doit être une alternative à l’autoroute pour rallier le Sud au Nord et qui prend sa source à Forbach pour terminer à Bel-Air, l’acquisition des terres a déjà commencé. Quant à la route qui devrait connecter l’Est à l’Ouest et qui est logiquement nommée l’East-West Connector, l’on en est au niveau de l’étude de faisabilité.

Pour aller de Nouvelle-France à Souillac, les usa­gers de la route auront aussi droit à un nouveau chemin. Vers le mois de mars, les travaux de rehausse­ment de la route menant de Mahébourg à Bel-Air devraient commencer pour un coût de Rs 1.5 milliard.

Bagatelle Dam

Les pelleteuses ont commencé à creuser le Bagatelle Dam depuis la fin de l’année dernière. Ce nouveau réservoir soulagera plusieurs régions, dont Port-Louis, les basses Plaines -Wilhems, ainsi que la région s’étendant de La Tour Koënig à Rivière-Noire. Le projet, qui devrait être fonctionnel en 2013, mobilise Rs 3.4 milliards de deniers publics. Pour ce prix, l’on a droit à un réservoir qui pourra contenir 14 millions de mètres cubes d’eau. Le Bagatelle Dam devrait mettre fin aux problèmes de fourniture d’eau dans les endroits mentionnés ci-dessus.

Aéroport de Plaisance

Le nouvel aéroport cinq-étoiles devrait pouvoir accueillir ses premiers passagers en 2013. Pour

Rs 11 milliards, l’on a droit à un aéroport dernier cri qui aura une capacité d’accueil de 4.5 millions de passagers par an. D’une superficie de 57 000 mètres carrés, il aura 52 postes d’enregistrement. Pour un meilleur débarquement des passagers, l’aéroport sera équipé de huit passerelles télescopiques. Le projet a été financé avec l’aide de la Chine alors qu’Aéroports de Paris, qui le gérera, a aidé à sa conceptualisation. À noter qu’Airports of Mauritius Ltd (AML) a l’intention de s’offrir un nouveau quartier-général à l’image du nouveau terminal qui pourra accueillir de gros porteurs, dont l’A380.