Speed Cameras : Cafouillage Suite aux “Self Tests” Aléatoires

il y a 10 années, 11 mois - 14 Mai 2013, Le Mauricien
Speed Cameras : Cafouillage Suite aux “Self Tests” Aléatoires
Environ 50 excès répertoriés ce week-end ; les chiffres exacts en fin d’après-midi

Les caméras fixes sont programmées à effectuer des « self tests » au bout d’une heure d’inactivité, assurant ainsi qu’elles sont en bon état. Cependant, des automobilistes, flashés de manière aléatoire et n’ayant pas commis d’excès de vitesse, sont mécontents, même si aucune « notice » ne leur sera servie dans ce cas. Pour sa part, l’acting director de la Traffic Management and Road Safety Unit, Dev Nathoo, informe de la suppression prochaine des « self tests ».
Ces déclenchements impromptus, surviennent toutes les heures si aucune voiture ne commet d’excès de vitesse. Les « self tests » s’avèrent un moyen de s’assurer que l’absence de photos prises n’est pas due à une défaillance de la caméra. Toutefois, dans ce cas précis, les « self tests » ne sont d’aucune conséquence pour le conducteur.
Aucune photographic enforcement penalty notice ne sera envoyée. Il n’y aura donc aucune amende à payer ni de points de pénalité au permis. Le « self test » est considéré comme une erreur, et est compilé en tant que tel par le système.
Néanmoins, suite à la grogne des conducteurs, la Traffic Management and Road Safety Unit compte arrêter les « self tests ». Selon son acting director, l’ingénieur du ministère des Infrastructures publiques, Dev Nathoo : « Cette décision a été prise ce matin. Il faudra revoir la grille de programmation des caméras auprès du fabriquant. Je ne peux vous dire quand exactement sera-t-on en mesure d’arrêter les self tests. » Sans les self tests, les autorités devront s’y prendre autrement en vue de vérifier le bon fonctionnement des caméras. « Par exemple, si on ne relève pas d’activité après deux heures, une unité d’ingénieurs se déplacera pour effectuer un constat », explique M. Nathoo.
Autre constat des automobilistes : les flashes opèrent dans les deux sens, créant ainsi une certaine confusion. Par exemple, un conducteur ne dépassant pas la limite de vitesse établie et roulant en direction de l’est, peut percevoir le flash déclenché dans une direction ouest.
Autre « flou » déploré par les  automobilistes dans le sillage du permis à points : « Que se passe-t-il si ce n’est pas moi qui suis le conducteur ? » Du côté de la police, l’on se veut rassurant. Le permis à points ne vient pas changé les procédures habituelles. « La notice est envoyée à l’adresse du propriétaire du véhicule. Il dispose alors de 14 jours pour informer le Commissaire de Police que ce n’était pas lui qui conduisait au moment des faits, et de là, la photographic enforcement penalty notice sera renvoyée à l’adresse de l’autre contrevenant. Les procédures n’ont pas changé. »
Par ailleurs, selon la photographic enforcement unit, à ce matin, ils sont une cinquantaine d’automobilistes à s’être faits flasher. « Il faudra attendre que ProGuard termine l’extraction des données pour confirmer ce chiffre, en fin d’après-midi. »

CAS DE FIGURE : Procédures suite à un excès de vitesse
Récapitulatif d’une procédure suite à une infraction. Dans ce cas précis, prenons l’exemple d’une limite de vitesse à 60 km/h et d’un conducteur à 85 km/h, soit 25 km/h au-dessus de la limite. À retenir, tout excès au-dessus d’une limite équivaut à une amende et à des points de pénalité. (Sur une route à 60 km/h, rouler à 61 km/h constitue également une infraction. )

  • Une voiture est flashée à 25 km/h au-dessus de la limite autorisée.
  • La photo est automatiquement sauvegardée sur le serveur de ProGuard.
  • Les 12 employés extraient les images et les transfèrent à la cellule policière.
  • Suite à une procédure de correspondance avec la base de données, une Photographic Enforcement Penalty Notice est générée. Ce document indique l’infraction (le nombre de km/h au-dessus de la limite), le nombre de points de pénalité encourus et l’amende à payer.
  • La notice est envoyée, dans un délai de quatre jours maximum après la date d’infraction, à l’adresse du contrevenant.
  • Celui-ci, s’il accepte son tort, dispose de 21 jours pour se rendre en cour afin de régler l’amende de Rs 2 000 et de se voir ajouter 4 points au permis, conformément un barème prévu.
  • En cas de contestation, il dispose alors de 14 jours pour se rendre aux Casernes centrales en vue de formuler une requête. Il devra débourser Rs 100. Un rendez-vous sera pris auprès de la Photographic Enforcement Unit afin qu’il puisse visionner les images. S’il n’est toujours pas convaincu de l’infraction, c’est la cour qui se chargera de trancher. Toutefois, le contrevenant risque d’écoper d’une charge plus élevée sur le barème de points et d’une amende plus importante.

Si le conducteur cumule plusieurs excès en un seul trajet :
Trois excès de 25 km/h en un seul trajet valent au moins 12 points au permis et Rs 6 000 d’amende. Il est donc possible de dépasser les quinze points en un seul trajet.

Si le propriétaire n’est pas le conducteur
La notice est envoyée à l’adresse du propriétaire du véhicule flashé pour excès de vitesse. S’il n’était pas le conducteur au moment des faits, il dispose de 14 jours pour en informer le Commissaire de Police, et de là, la photographic enforcement penalty notice sera renvoyée à l’adresse du conducteur.