Accident à Pailles: Amreen Banee, 3 ans, lutte pour sa survie
Elle va s'en sortir. Le contraire lui serait insupportable. Depuis dimanche, la petite est admise à l'unité des soins intensifs de l'hôpital Dr A. G. Jeetoo. Elle est dans le coma. Elle a été renversée par une motocyclette devant son domicile, à Pailles.
«Cela s'est produit en une fraction de seconde. Pa'nn kav baré...» lâche Sameer. Il fait les cent pas dans le couloir de la salle d'attente de l'hôpital, le visage marqué par l'inquiétude. Se remémore ce dimanche-là. Son épouse Parveen, en larmes, intervient. Il était aux alentours de 18 heures, dit-elle. «Nous étions tous à l'intérieur de la maison. À un moment, une voisine a appelé ma mère.» C'est alors que le drame s'est joué.
Intervention impossible
«Kan mo mama inn ouver laport pou sorti al kot vwazinn-la, li'nn kit laport ouver mem, poursuit Parveen. Li pa'nn koné ki Amreen inn swiv li pou galoup dérier li.» Ravagée par le chagrin, elle déglutit avant de murmurer avec difficulté : «Sa ler lamem enn motosiklet inn tap ar mo zanfan...»
En entendant le bruit de l'impact, les parents de la petite et les voisins accourent. Comment oublier... Secouée par des sanglots, Parveen interrompt son récit. «Motosiklet-la inn tap ar li divan nou laport mem», lâche Sameer.
Comment effacer de sa mémoire l'image de sa fille allongée sur l'asphalte, inconsciente, le pied tordu ? «Amreen inn tom enn tigit divan, sofer-la ti enn koté ek motosiklet tinn tom lor li», souffle Sameer.
Amreen est immédiatement transportée à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo. Les médecins ont prévenu Sameer et Parveen que son état est sérieux. «Dokter inn dir nou ki so léta asé grav akoz so laservel inn gonflé ek so lipié drwat inn fraktiré.» Amreen doit subir une intervention chirurgicale. «Kapav zordi ou dimé zot pou bizin oper so lipié. Dokter pé atan tou stab pou kapav oper li», poursuit Sameer.
La petite est actuellement dans le coma. Mais à en croire le père de famille, Amreen aurait ouvert les yeux un bref instant. «Enn infirmié inn dir mwa enn kou li'nn ouver lizié kan bann-la ti pé kozé, li'nn dir ki li éna trwa zan. Samem tou.» Un espoir auquel s'accrocher...
