Les enquêteurs de l’ICAC lui reprochent d’avoir usé de sa position pour libérer sur parole, le 24 octobre 2018, Vishal Maurachea, un agent de l’ex-ministre Seesungkur. Me Dick Ng Sui Wa, avovat de l’ACP, a déclaré qu’il y a une allégation de corruption contre son client, qui passera en cour lundi pour sa charge formelle. «Je ne pense pas qu’il y a eu maldonne dans cette affaire car mon client a été arrêté sur une affaire purement technique.»
Selon l’accusation, alors qu’un mandat d’arrêt avait été émis contre l’agent politique par le tribunal de Moka, l’officier, à l’époque responsable de l’Eastern Division, aurait outrepassé l’ordre de la cour pour le relâcher sur parole. Une enquête avait démarré en 2017 après une série de plaintes anonymes reçues par l’ICAC pour allégation de corruption. C’est en2018 que les faits se sont confirmés alors que l’ACP Baldeo Hansraj donnait des instructions à la police de Montagne-Blanche pour relâcher Vishal Maurachea.
Suivant l’enquête de 2018 de l’ICAC, Vishal Mauracheea avait, lui, été arrêté le 18 octobre 2018 lors d’une perquisition dans son commerce à Montagne-Blanche. Rs 700 000 d’articles électriques avaient été saisis. Lors de son interrogatoire, l’agent politique avait déclaré aux enquêteurs qu’il avait des reçus pour confirmer ces achats en indiquant que deux individus lui avaient vendu ces objets. Les deux individus soupçonnés de lui avoir vendu ces objets, habitant Pailles et Plaine-Verte respectivement, avaient été arrêtés par la CID de Port-Louis Nord. Vishal Maurachea était aussi soupçonné d’avoir participé à l’agression d’un habitant de Montagne-Blanche et il avait été arrêté par la CID de Quartier-Militaire.
Le sergent Roshan Seedam attend que justice lui soit rendue
Il avait porté plainte en 2017 à la «Central CID» contre l’ACP Hansraj. Ce dernier, qui était son «Divisional Commander» alors que le sergent était en poste à Flacq, l’avait humilié et placé en détention, avec son uniforme. L’incident s’était produit en 2016. L’enquête qui était confiée à la CCID a été transférée à l’IPCC, mais justice ne lui a pas encore été rendue, confie le sergent de police. En décembre 2016, le sergent Roshan Seedam rencontre le commissaire de police d’alors, Mario Nobin, car il était aussi le secrétaire du syndicat de la police. Il lui parle des «bank overtime» qui ne sont pas remboursés aux policiers. Le CP lui demande de voir avec son «Divisional Commander». Le lendemain, l’ACP Hansraj débarque au poste de police de Flacq, retire une entrée enregistrée contre le sergent et la change pour inscrire «Failing to pay alimony» et ordonne que le policier soit arrêté. C’est ainsi que le sergent Roshan Seedam fut arrêté, placé en détention pour une nuit et traduit en cour, avec son uniforme. Le magistrat avait conclu, par la suite, qu’il n’y avait pas matière à poursuite. «L’ACP avait aussi ordonné que je sois menotté, et les pieds également enchaînés. Il m’a humilié et j’attends que justice soit faite», explique le sergent.